Aruna Sayeeram

Posté dans HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : août 31st, 2006

Aruna Sayeeram en concert à Anvers

Aruna Sayeeram en concert à Anvers – 2005

Ich habe den Frühling

Posté dans MOTS, REGARDER par kerbacho - Date : août 31st, 2006

En d’autres termes, ma jeunesse fout le camp…

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Dépeigner

Posté dans divers par kerbacho - Date : août 31st, 2006

La mort parfois nous frôle les cheveux,
nous dépeigne
et n’entre pas.

Est-ce une grande pensée qui l’arrête?
Ou peut être pensons-nous
quelque chose de plus grand que la pensée elle-même?

In Poésie verticale de Roberto Juarroz.

Cité par Philippe De Jonckheere

Ravi ravi

Posté dans divers, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : août 30th, 2006

Philippe De Jonckheere met en ligne un texte de Perec sur le free jazz où il est (un peu) question de Ravi Shankar, et s’autorise curieusement à remplacer le nom de Ravi Shankar par la mention « musique indienne » qu’il illustre par un morceau de Malini Rajurkar.

Spontanément ravi de trouver Malini Rajurkar associée à Perec que j’adore l’un et l’autre, je tique en relisant sa note sur la substitution du nom de Malini Rajurkar à celui de Ravi Shankar.
En quoi le fait que Ravi Shankar serait « apparemment le seul exemple qui vienne à l’esprit de Perec » (Philippe est-il réellement si bien informé ?) autoriserait-il Philippe De Jonckheere à modifier et à repenser le texte de Perec?
Il se peut en effet que ce soit « le seul nom de musicien indien qu’il connaisse », mais n’en allait-il pas de même chez les jazzmen (dont on dit qu’ils ont été) influencés par la musique indienne ?
Eux aussi ne connaissaient sans doute qu’un tout petit peu de musique indienne, filtré par le prisme de Ravi Shankar.
Même s’ils en avaient peut-être entendu d’autres, le seul nom de musicien indien qu’ils retenaient était le sien.
Ravi Shankar a d’ailleurs lui-même déploré ce malentendu (non sans l’entretenir sciemment), notamment au sujet de John Coltrane dont la ferveur l’effrayait.

J’aime beaucoup Malini mais je crois qu’il faudrait rendre à Ravi ce qui lui fut ravi.

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Poème mérovingien

Posté dans ÉCOUTER, MOTS par kerbacho - Date : août 29th, 2006

Ils étaient vingt mille, ces Gémonds
Sur le Mont Triplex.

Garants gardés grands scol,
Ils attendaient la nuit pour plaqueter
Le ramuzos des aubèles pétrifiées
à grands coups de leurs storques
en forme de michaouères trachnées bien maousses.

(c’est vrai, c’est vrai)

Le Général Bellebutterime, harnaché comme un fragant d’illbynène
et monté sur son bitch popôsse
(belle bête !)
épiait chaque coup de bonze arponse,
chaque éclair de gros gougnard des pétresses
chaque bic, paf !

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Pi

Posté dans divers par kerbacho - Date : août 28th, 2006

3,14
Tout le monde connaît la valeur de π (= pi).
Et après ? — — — — — Read more »

Deux pieds gauches

Posté dans HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : août 27th, 2006

A nobleman listening to music - 1670-1699 - Aurangabad or South Rajasthan

Tout est extraordinaire sur cette miniature : le mur mauve et le tapis jaune, le musicien à tête de chien ou de sanglier (cf Varaha, avatar de Vishnu?) et les deux pieds gauches du serviteur qui tient l’éventail, le geste de la main droite du personnage principal qui émerge de derrière le gros coussin doré sur lequel il s’appuie.

Source : http://artworld.uea.ac.uk

Mercure

Posté dans REGARDER par kerbacho - Date : août 26th, 2006

On dit que le visage fascinant de cette Vierge, peinte au milieu du XVe siècle par Jean Fouquet, est probablement celui d’Agnès Sorel. Née vers 1420, elle sera la première favorite officielle d’un roi de France.
Cinq cents ans après sa mort, survenue brusquement à l’âge de 28 ans, on a pu établir qu’elle avait été empoisonnée par du mercure, peut-être ingéré comme vermifuge.

La Vierge sous les traits d'Agnès Sorel, la favorite du roi Charles VII, le père de Louis XI

Ce tableau,conservé à Anvers, est un extraordinaire collage.
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Schässlang

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : août 26th, 2006

Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris, tardivement, que le mot chaizelangue, utilisé pour désigner un meuble familier, présent dans toutes les cuisines-séjour des maisons du village, mot que je croyais allemand et que certains prononçaient d’ailleurs chaisselangue ou schässlang si on veut l’écrire à l’allemande, était en fait une déformation de chaise-longue.

Notre chaizelangue ne ressemblait en rien à une chaise-longue. C’était une espèce de lit court, parallélépipédique, sans chevet, un divan donc et pas un canapé (qui lui à un dossier), avec pas mal de coussins et parfois aux extrémités, d’aimables traversins… que je retrouve avec plaisir dans la culture indienne et notamment bengalie. Récemment Partho Sarathy m’a expliqué l’importance de cet accessoire, appelé pash ballish, dans la vie d’un Indien, comme on peut en juger par exemple d’après les scènes du concert dans le Salon de Musique de Satyajit Ray.
A coté de la chaizelangue on trouvait généralement un meuble portant la radio, comme sur cette photo de Mathilde et Lucien, faite sans doute en 1948.

Mathilde et Lucien dans le salon de musique, à Kerbach, dans les années 1950

Les mots parfois, comme des étiquettes, se décollent : allumettes, mie de pain et robinet

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Allende

Posté dans divers par kerbacho - Date : août 26th, 2006

[notes prises il y a quelques mois et retrouvées dans mes brouillons]
Je ne suis pas allé voir hier soir le documentaire sur Allende.
Trop fatigué après deux jours passés accroupi dans le grenier à manipuler de la laine de verre.
N’y suis pas allé non plus parce que 30 ans après, ça me gonfle d’aller voir un documentaire sur une affaire qui est loin d’être réglée.
Je savais que je me sentirais mal en compagnie de gens qui trouveraient que c’est trop ceci, trop cela… ou, pire encore, qui ne trouveraient rien.
J’ai entendu que l’on a trouvé le film partial, rancunier…
Précisément ce que je ne voulais pas entendre : jus de consensus, confiture de compromis, niaiseries.

Le coup d’état de Pinochet fut un choc pour moi en 1973, un tremblement de terre. Lointain certes, mais un tremblement de terre quand même. J’ignorais tout du Chili, de la CIA, des coups d’état, de la torture. J’étais niais. C’est mon ami Robert, alors militant communiste, qui m’a dessillé les yeux. Ils me piquent encore.