Mercure

Posté dans REGARDER par kerbacho - Date : août 26th, 2006

On dit que le visage fascinant de cette Vierge, peinte au milieu du XVe siècle par Jean Fouquet, est probablement celui d’Agnès Sorel. Née vers 1420, elle sera la première favorite officielle d’un roi de France.
Cinq cents ans après sa mort, survenue brusquement à l’âge de 28 ans, on a pu établir qu’elle avait été empoisonnée par du mercure, peut-être ingéré comme vermifuge.

La Vierge sous les traits d'Agnès Sorel, la favorite du roi Charles VII, le père de Louis XI

Ce tableau,conservé à Anvers, est un extraordinaire collage.
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Schässlang

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : août 26th, 2006

Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris, tardivement, que le mot chaizelangue, utilisé pour désigner un meuble familier, présent dans toutes les cuisines-séjour des maisons du village, mot que je croyais allemand et que certains prononçaient d’ailleurs chaisselangue ou schässlang si on veut l’écrire à l’allemande, était en fait une déformation de chaise-longue.

Notre chaizelangue ne ressemblait en rien à une chaise-longue. C’était une espèce de lit court, parallélépipédique, sans chevet, un divan donc et pas un canapé (qui lui à un dossier), avec pas mal de coussins et parfois aux extrémités, d’aimables traversins… que je retrouve avec plaisir dans la culture indienne et notamment bengalie. Récemment Partho Sarathy m’a expliqué l’importance de cet accessoire, appelé pash ballish, dans la vie d’un Indien, comme on peut en juger par exemple d’après les scènes du concert dans le Salon de Musique de Satyajit Ray.
A coté de la chaizelangue on trouvait généralement un meuble portant la radio, comme sur cette photo de Mathilde et Lucien, faite sans doute en 1948.

Mathilde et Lucien dans le salon de musique, à Kerbach, dans les années 1950

Les mots parfois, comme des étiquettes, se décollent : allumettes, mie de pain et robinet

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Allende

Posté dans divers par kerbacho - Date : août 26th, 2006

[notes prises il y a quelques mois et retrouvées dans mes brouillons]
Je ne suis pas allé voir hier soir le documentaire sur Allende.
Trop fatigué après deux jours passés accroupi dans le grenier à manipuler de la laine de verre.
N’y suis pas allé non plus parce que 30 ans après, ça me gonfle d’aller voir un documentaire sur une affaire qui est loin d’être réglée.
Je savais que je me sentirais mal en compagnie de gens qui trouveraient que c’est trop ceci, trop cela… ou, pire encore, qui ne trouveraient rien.
J’ai entendu que l’on a trouvé le film partial, rancunier…
Précisément ce que je ne voulais pas entendre : jus de consensus, confiture de compromis, niaiseries.

Le coup d’état de Pinochet fut un choc pour moi en 1973, un tremblement de terre. Lointain certes, mais un tremblement de terre quand même. J’ignorais tout du Chili, de la CIA, des coups d’état, de la torture. J’étais niais. C’est mon ami Robert, alors militant communiste, qui m’a dessillé les yeux. Ils me piquent encore.