Danse Odissi à Bruxelles le 11 septembre

Posté dans divers, ÉCOUTER, ENTENDRE, HINDOUSTAN, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : août 30th, 2010

Par Madhavi Mudgal et sa nombreuse troupe de 13 danseuses :
Madhavi Mudgal, chorégraphie, danse – Arushi Mudgal, danse – Sudha Mukhopadhayay, danse – Diya Sen, danse – Sanchita Bhattacharya, danse – Snehasini Sahoo, danse – Mitali Gupta, danse – Tanaya Devi, danse – Shamayita Das, danse – Shobba Bisht, danse – Prerna Agarwal, danse – Shalakha Rai, danse – Manisha Haldar, danse – Nidhi Arora, danse – Madhup Mugdal, musique.

Pour la petite histoire, je crois que Sanchita Bhattacharya est (ou a été) Madame Tarun B.

Extrait d’un entretien:
« You trained in Bharatanatyam and Kathak before taking up Odissi as your preferred medium. What influenced this decision?
The lyricism and subtlety of the form attracted me. As a child, when I was introduced to dance, only Bharatanatyam and Kathak were available as classical styles. Later, in my teens, the language barrier with Bharatanatyam and the showmanship of Kathak made me switch to Odissi. »

La vidéo de démonstration du site de Bozar ne donne pas spécialement envie de se déplacer. C’est pourquoi je ne la reproduis pas ici. On dirait qu’il s’agit d’un projet chorégraphique qui se prend les pieds dans sa propre ambition (15 danseuses !), mais ce trop bref échantillon ne permet pas de former un jugement.

A propos de jugement, je me suis souvent livré à une redoutable épreuve qui consiste à regarder une chorégraphie, peu importe le genre, sans le son. C’est cruel parce que ça ne pardonne rien.  Mais quel enchantement quand la danse est parfaite au point de pouvoir se passer de musique !

Nathu Khan – R. Jaijaivanti & Tilak Kamod

Posté dans ÉCOUTER, ENTENDRE, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : août 26th, 2010

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Nathu Khan – Raga Jaijaivanti
[ Source : http://sarangi.info, une autre facette du Pakistan ]

Treize minutes de bonheur. Rien à ajouter.

Enfin si, il y a(urait) des tas de choses à dire. Comme par exemple le fait que l’on trouve un LP de Nathu Khan dans les archives de la Médiathèque de Bruxelles. Mais que l’on a perdu au Pakistan jusqu’à la mémoire des enregistrements de ce musicien exceptionnel : « There must have been hundreds of hours of his music in that place [Radio Pakistan]. No one in PTV remembered the documentary that, like the audiotapes, was rerecorded over.»
Oui, un documentaire sur lui  a été tourné à Karachi au milieu des années 60 ! Réapparaitra-t-il un jour sur YouTube ou ailleurs ? Comme le disait un commentateur, ces précieuses bandes magnétiques, au lieu d’enchanter nos oreilles, pourrissent sans doute le sous-sol quelque part dans une décharge.

On raconte que, quand Nathu Khan est venu en Europe au sein d’une délégation d’artistes de l’Art Academy de Karachi, à la vue de cet étranger émacié et modestement vêtu, le personnel de l’hôtel Intercontinental où il résidait à Genève, lui a gentiment conseillé de prendre ses repas à l’office plutôt qu’avec ses confrères au restaurant de l’hôtel.

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Nathu Khan – Raga Tilak Kamod
[ Source : http://qaul.blogspot.com, une autre facette du Pakistan ]

On trouvera à l’adresse ci-dessus une analyse de cette interprétation, mais cette musique se suffit à elle-même.

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Zéro sucre

Posté dans divers, MOTS par kerbacho - Date : août 26th, 2010

Au cours d’un voyage en train, j’ai vu dans une gare un panneau de publicité pour une boisson gazeuse (réputée) sans sucre.
J’ai bien compris ce que veut de moi cette annonce, rédigée dans une langue qui est apparemment la même que celle que j’écris ici. Pourtant j’ai l’impression que ce n’est plus tout à fait le même français que le mien quand je lis : Caca Cola zéro sucres ou quelque chose d’approchant.

Pourquoi cette marque du pluriel ?
Les règles du français sont (souvent) tordues et pour dire (et comprendre) que les sucres sont inexistants, il y a évidemment d’infinies nuances et bien des interprétation possibles.
Entre par exemple : « il n’y a pas de sucre», et « il n’y a pas de sucres ».
Ou encore entre « il ne reste pas de sucre », « il ne reste aucun sucre », ou « il ne reste plus de sucre » et « il ne reste plus de sucres ». Pas de résidu de sucre et pas de résidus de sucre ou pas de résidu de sucres etc.

J’imagine bien le rédacteur de l’agence de publicité, qui cherche à obtenir un meilleur slogan en mettant au pluriel le mot par lequel il désigne une substance dont il doit précisément souligner l’absence. Il a fait ça spontanément sans doute, peut-être sans réfléchir aussi longtemps que moi (la gare d’Avignon est déjà loin, je reverrai le même panneau à la gare de Lille, après m’être endormi sur ce billet). Ou y a-t-il eu à l’agence une grande séance de remue-méninges pour décider si oui ou non on mettrait sucre au pluriel ?

Zéro
Je m’interroge aussi sur la manière de quantifier l’absence de sucre(s). Pourquoi « zéro » et pas « sans » qui n’est pas plus long ni plus lourd ? Trop prosaïque, sans doute. Je suppose que pour le publicitaire, zéro « ça le fait » comme on dit maintenant. On y décèle l’influence d’autres expressions à la mode, dont notamment le très expéditif « zéro tolérance ».

Je ne suis pas allé voir l’annonce de près, mais il est probable qu’en fait la boisson en question contient bel et bien du sucre, des sucres. Qui ira lire les petites lettres pour vérifier (ce que je n’ai aucune envie de faire) si on dit ou non rigoureusement l’inverse !

Zéro sucres peut-être, mais certainement des traces de contamination de ma langue par le sarkozisme.

Eros et Thanatos

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : août 23rd, 2010

Cette image du masque à oxygène dans le cockpit d’un Boeing se serait passée de légende. Des circonstances fortuites m’en ont imposé une, irrésistible : « À tel point le doute sur soi travaille les êtres, que pour y remédier, ils ont inventé l’amour, pacte tacite entre deux malheureux pour se surestimer, pour se louanger sans vergogne. »
Émile Cioran
cité par Alain Finkielkraut pour le plus grand plaisir de Fabrice Luchini au cours d’un entretien avec lui au sujet de Philippe Muray.

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Mushtaq Ali Khan, sitar & surbahar

Posté dans divers, ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : août 22nd, 2010

Quand Ali Akbar Khan et surtout Ravi Shankar ont imposé au monde entier la musique de leur Maihar Gharana comme LA musique indienne, le contrecoup de ce raz-de-marée ne s’est pas fait attendre sur la scène indienne. Ce succès planétaire, qui doit beaucoup à ce que l’on appelait alors les mass media, a fait se tourner tous les projecteurs occidentaux sur un style précis, le leur, laissant alors dans l’ombre un certain nombre de styles contemporains non moins intéressants et porteurs d’un riche héritage, mais dont les représentants voyageaient moins, ou pas du tout, à l’étranger, ne bénéficiaient pas du même charisme que par exemple Ravi Shankar, ou Vilayat Khan, et se montraient sans doute moins aptes à revendiquer une supériorité, voire une hégémonie.

La conjonction de plusieurs phénomènes (dans le contexte particulier de l’après-guerre et surtout de la décolonisation et du post-colonialisme) a eu des effets radicaux sur la musique classique en Inde, qu’aujourd’hui de nouveaux médias de masse, à savoir l’internet et surtout YouTube, permettent, dans une certaine mesure, d’inverser : ils offrent à tout un chacun la possibilité de redécouvrir (au moins l’existence de) certains de ces musiciens, alors très célèbres, mais injustement oubliés depuis.
Existe-t-il un seul enregistrement commercial de Mushtaq Ali Khan (disponible aujourd’hui) ?

Ce descendant d’une longue lignée de beenkar, c’est-à-dire d’instrumentistes (vina, surbahar, sitar) jouissant d’une grande considération (ce qui n’était pas le cas de tous les instrumentistes) appartient à une des branches instrumentales de la Senia Gharana, dans laquelle l’influence des techniques vocales, tant vantée par les styles instrumentaux concurrents, sans être totalement absente, apparaît beaucoup moins prépondérante. On n’y trouve pas non plus les innovations de l’ornementation proprement instrumentale caractéristiques des styles plus modernes.
La musique est sobre, élaborée mais claire, moins chargée d’affect, et non moins intéressante. La virtuosité, quand il y en a, n’est pas ostentatoire.

Je me suis toujours senti attiré par ces styles méconnus, comme celui de la Senia Shahjahanpur Gharana de Buddhadev Dasgupta, et d’autres musician’s musicians, car j’ai l’impression que plus on en connaît, mieux on comprend que tout est dans tout, et que, pris individuellement, un élément ne dit rien (ou si peu) sur le puzzle musical dans son ensemble.

Mushtaq Ali Khan – Sitar
Nirmal Guha Thakur – Sitar
Debu Chaudhuri – Sitar
Ananda Gopal Bandopadhyaya – Tabla

Le joueur de tanpura serait David Barsamian, devenu célèbre dans l’entourage de Noam Chomsky. Dans la grande tradition de l’absence de rigueur de la musicographie indienne, personne n’estime opportun de mentionner le nom du deuxième joueur de tabla.
Ces deux séquences (mal filmées car la caméra « se trompe » sans cesse de musicien) même si elles ne rendent pas vraiment justice au style de Mushtaq Ali Khan, témoignent en tout cas de la simplicité de ce maître qui n’hésite pas à laisser ses deux disciples principaux occuper la scène avec lui à parts à peu près égales. Je suis tombé dessus grâce au sympathique site hongrois de Tóth Szabi

NB: Ne pas confondre Mushtaq Ali avec Mushtaq Hussain, chanteur de la Rampur-Sahaswan Gharana, né en 1880.

Mathilde dans l’escalier

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : août 19th, 2010

Mathilde dans l’escalier – été 1989 (date à confirmer)

Grande polyphonie

Posté dans divers, ÉCOUTER, ENTENDRE par kerbacho - Date : août 18th, 2010


Cliquer sur l’image pour ouvrir une page de l’excellent site acousmata.com et là cliquer sur le petit triangle noir pour écouter un extrait de la Grande Polyphonie de François Bayle. Une musique qui a bientôt 40 ans et pas une ride (de trop).

Insel Hombroich (8) : Un Khmer peut en cacher un autre

Posté dans divers par kerbacho - Date : août 17th, 2010

Insel Hombroich 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 9

In the Odd – Sarod & Big Band

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : août 15th, 2010

Ranajit Sengupta est un musicien étonnant, parfaitement à l’aise dans des contextes assez risqués pour un musicien oriental. Le résultat de cette rencontre «In the Odd» est-il plus qu’une impasse musicale, certes bien faite ? On passe de bons moments à regarder faire ces jeunes gens. Mais après ?

Épître à carreaux

Posté dans divers, MOTS, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : août 15th, 2010

Vu en passant sur la page Wikipedia de l’écrivain Jacques Chardonne : « Il a écrit quelque 20.000 lettres ; celles écrites sur papier quadrillé sont sincères, tandis que dans celles sur papier blanc, il mentait. Ses amis connaissaient cette convention. »