Giroflée

Posté dans divers, REGARDER par kerbacho - Date : mai 31st, 2006

Enfant et adolescent j’aimais certaines fleurs, notamment les giroflées du jardin de ma grand-mère et de ma mère.
Les noms de la giroflée sont curieux :

    mathiole = violier = vélar = (rouge)
    quarantaine
    violier = vélar
    vélar = sisymbre = herbe aux chantres
    ravenelle = giroflée des jardins et radis sauvage

J’ai oublié comment on les appelait en patois. Je me souviens de l’impression que les noms de fleur relevaient quasi exclusivement du vocabulaire des femmes.

Selon le dictionnaire, en allemand on dit Levkoje (féminin) et Goldlack (masculin). C’est curieux.

Cette photo de Mathilde date de la fin de mes années « giroflées ». Le début des années 1970. Est-ce moi qui l’ai faite ou René ? Je ne sais plus. Merci d’avance à qui m’aidera à la dater avec plus de précision.

Le temps du loup

Posté dans divers, REGARDER par kerbacho - Date : mai 30th, 2006

Je viens de regarder (sur le portable posé sur un coin de table de la cuisine) le film Le temps du loup de Michael Haneke (rapporté il y a quelques semaines à dos de mule).
Un film dont je ne savais rien avant de l’avoir vu si ce n’est qu’il m’avait été recommandé par Antoine (merci !).

On retrouve la thématique du naufrage des familles, et plus précisément du désarroi des adolescents face à la déliquescence des adultes, présente aussi dans (presque) tous les autres films de cet auteur. L’impossibilité de communiquer entre parents et enfants, notamment au sujet de la mort (« Pour moi, la scène du petit garçon quand l’oiseau s’enfuit et quand l’oiseau est mort, c’est plutôt l’âme du père, c’est un acte métaphorique, si vous voulez. » M.H.), du renoncement, de la perte de la liberté, l’incapacité des parents (souvent de classe sociale bourgeoise, intellectuelle, urbaine chez Haneke) à comprendre leurs enfants, eux-mêmes confrontés aux duretés de la vie. Read more »

Jazz tyrolien

Posté dans divers, ÉCOUTER par kerbacho - Date : mai 27th, 2006

Puschnig gamin Wolfgang Puschnig, saxophoniste (alto) autrichien, est un de ces musiciens créateurs d’un jazz typiquement européen qui m’ont époustouflé dès la première note que j’ai entendue d’eux. C’était au Festival d’Oupeye, en 1994 (pas sûr ?), avec Christophe Lauer, saxophoniste ténor allemand je crois, et, annoncé dans le programme, Michel Godard, le seul que je connaisse à ce moment-là, mais qui, absent, sera remplacé au pied levé par Michel Massot.
Une triple découverte inoubliable, malgré les conditions un peu bancales d’un concert sous chapiteau.

Peu après j’ai découvert et écouté ad nauseam le CD Gemini Gemini dans lequel, avec son compère bassiste Jamaaladeen Tacuma, il revisitait la musique de Monk.

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Puis ce fut la découverte du CD Alpine Aspects paru en 1991, dans lequel Puschnig, toujours avec Jamaaladeen Tacuma et cette fois la chanteuse Linda Sharrock, fait swinguer la fanfare de son village tyrolien. Une aventure qui n’est d’ailleurs pas finie puisque cette formation étonnante continue de se produire (Festival de Berlin par exemple).
Sur la plage 7 de ce CD décapant, intitulée Like A Song, Like A Dance, j’ai été fasciné plus particulièrement par le trébuchement résultant du déplacement de l’accent tonique dans la cellule rythmique.

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J’ignore pourquoi je peux me passer ça en boucle sans m’en lasser.
Ce déphasage rythmique me procure un bien-être physique.
Peut-être parce que ce genre de rythme, décrit (à tort) comme «boîteux» par la musicologie occidentale, me rappelle mes premiers contacts avec la musique de Béla Bartók. Ma jeune prof de piano m’avait fait jouer certaines de ses pièces (faciles) alors que je venais à peine de commencer l’étude de la musique. Je me souviens de la sensation puissante de découvrir un monde musical riche et fort, pas facile à comprendre parce que très éloigné de l’univers où je grandissais, mais attirant.
Plus tard, à l’adolescence, j’ai adoré le premier disque d’Emerson Lake & Palmer, probablement parce qu’il pillait joyeusement (et sans le dire) la musique de Bartók (et d’autres).

Tout ceci me rappelle un autre exemple de déconstruction renversante, entendu à la radio (probablement lors d’un concert retransmis sur France Musique à la fin des années 1970) mais malheureusement jamais retrouvé depuis. Il s’agissait d’une improvisation d’Anthony Braxton (et de ses compagnons du moment, au nombre desquels figurait son frère si ma mémoire est bonne) sur le thème de la Marseillaise. Je serais curieux de réentendre ça aujourd’hui

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C. R . Vyas

Posté dans divers par kerbacho - Date : mai 26th, 2006

C.R. Vyas  

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Raga Bhairav Bahar  

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Raga Malav  

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Raga Paraj  

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source: CD Venus

Partho Sarathy

Posté dans HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : mai 26th, 2006

En attendant des images des concerts récents, qu’il faut que je trie un peu, voici une des photos officielles de Partho…

Il a un peu vieilli depuis, sans rien perdre de sa juvénilité.

Si on fait attention, on remarque la position particulière de son index et de son majeur. Partho joue parfois avec le plat de l’ongle, un peu comme les joueurs de sarangi. Je ne me souviens pas avoir vu d’autres joueurs de sarod faire ça.

J’ai essayé de jouer un peu sur son instrument. La tension des cordes sauf celle de la chanterelle n’est pas aussi forte que je croyais, mais fichtre que c’est difficile à tenir et à jouer.

Oiseaux du Bengale

Posté dans divers, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : mai 24th, 2006

Du 9 au 18 mai j’ait fait environ 1500 km de voiture sur les routes de Belgique, de Hollande et d’Allemagne, avec Partho Sarathy et son accompagnateur Sandip Banerjee.


Cela m’a donné l’occasion d’apprendre un peu de bengali, une langue que je trouve très belle, du moins agréable à entendre.
Oiseau se dit pâki.
J’ai oublié de demander comment on dit « drôles d’oiseaux ».

Cheval se prononce ghora et chat birâl. Le chien c’est coucour et la chèvre panta. Et mon épice préférée, la cannelle se dit darchini.
Qu’est-ce qu’on a bien mangé ! Et bien ri ! Merci la vie, merci les Bengalis !

Prattyush Banerjee

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : mai 23rd, 2006

Le dimanche 7 mai je suis allé à Bonn pour écouter un concert de Prattyush* Banerjee au sarod, accompagné par Indranil Mallick au tabla. Bien m’en a pris, d’autant que ce concert avait été un temps annulé puis rétabli, car ce jeune musicien, recommandé à plusieurs reprises notamment par d’autres musiciens confirmés, est remarquable. Nous n’étions malheureusement qu’une dizaine d’auditeurs.


Certains de ses confrères disent de lui « he has good fingers… » mais il a bien plus que ça. Read more »

Le pied !

Posté dans VOIR par kerbacho - Date : mai 7th, 2006

Les mouvements du pied de certains instrumentistes me font parfois penser aux mélodies que marmonne Glenn Gould en jouant.

Cosa mentale

Posté dans divers par kerbacho - Date : mai 6th, 2006

Un jour, en roulant vers Köln (environ 90 minutes de route) pour un concert, un dimanche sans doute, j’ai vu depuis l’autoroute des chasseurs à l’orée d’un bois et je me suis rendu compte soudain du fait que la musique indienne fonctionnait pour moi comme la chasse avait pu fonctionner pour mon père.
C’est à la fois très rassurant et très inquiétant.
Sommes-nous vraiment à ce point-là programmés ?

Déçu/pas déçu

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : mai 6th, 2006

Il y a quinze jours, jeudi soir : concert de Kala Ramnath à Anvers, pas mauvais mais pas non plus très satisfaisant.
L’alchimie d’un concert est si fragile, il suffit d’un rien pour que la mayonnaise ne prenne pas.
Arrivé en pleine balance, je suis resté un instant en coulisse, à observer Kala sur scène tandis que le jeune tabliste Satyajit Talwalkar (28 ans) dans la salle donnait des instructions à l’ingénieur du son (un grand mot). Bref, la situation typique dont je me jure à chaque concert qu’elle ne se reproduira plus.

Comme d’habitude, tiraillements sur le volume, les aigus, le grave, la réverb, les retours, le micro, etc. Echanges en mauvais anglais, malentendus, a parte en hindi, piques, énervement, frustration, la spirale…
J’étais arrivé guilleret, enthousiaste, tout à la joie du concert. En l’espace de trois minutes ma belle humeur était battue en brèche. Heureusement que je n’étais pas impliqué directement dans l’organisation, car cette situation aurait été l’exemple parfait de ce qui vous décourage d’organiser quoi que ce soit.
Accessoirement j’ai entendu dire un jour que les musiciens n’aiment pas certaines salles, le Zuiderpershuis notamment (alors que moi j’apprécie, notamment l’ampleur de la scène). Je crois que je commence à comprendre pourquoi les musiciens n’aiment pas certains lieux et surtout le personnel qui y règne.
Retrouvailles avec Peter, le sympathique road manager du KIT, un homme qui combine de façon exemplaire gentillesse et fermeté et fait preuve envers et contre tout d’un inaltérable respect envers les musiciens. Read more »