Tintinabuler

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : octobre 12th, 2005

En lisant le récit que fait Philippe De Jonkheere de son retour à la conscience après un évanouissement accidentel dans l’obscurité totale de son labo photo, j’ai repensé à Chopin qui avait demandé qu’on lui ouvre la poitrine avant de l’enterrer, pour s’assurer qu’il était bien mort.
Cette angoisse d’être enterré vivant semble partagée et peut-être même fondée. J’ai entendu dire que l’on avait, légende ou réalité, trouvé des griffures à l’intérieur de cercueils, et qu’autrefois, sur certaines tombes, on disposait une clochette reliée, par un fil passé dans un tuyau, à la main du mort.

    Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs
    et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres
    son vent mélancolique à l’entour de leurs marbres…

    Baudelaire – La servante au grand cœur

(cité de piètre mémoire)