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Posté dans MOTS par kerbacho - Date : août 28th, 2005Il m’est impossible autant de suivre que de guider,
aurait dit ou écrit Nietzsche mais j’ignore où.
Il m’est impossible autant de suivre que de guider,
aurait dit ou écrit Nietzsche mais j’ignore où.
Définition du mot conjugaison selon le Robert :
Contraire:
Dispersion, éparpillement, opposition.
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Je tente sur ces pages de réunir ce que j’ai dispersé.
Je ne sais pas par quel détour je suis arrivé ce soir sur le site rantanplan www.notrefamille.com où j’ai trouvé ces deux cartes postales incroyables:
Toulouse – Marchandes de frites – première moitié du XXe siècle ?
Clin d’œil à Antoine.
Toulouse – Troupes d’hindous – 1914
Clin d’œil à Vincent.
Hannah – Meeuwen – 13 août 2005
À la communale, un jour l’instituteur nous demande par quel mot on désigne le blanc du pain. Comme tous mes camarades de la classe unique de l’école de notre village encore largement germanophone vers 1960, je n’avais jamais entendu ce mot à la maison qu’en dialecte francique, pas en français. Dans la plupart des familles on parlait en diverses proportions à la fois le français et l’allemand, mais pour beaucoup de mots de la vie quotidienne, le dialecte dominait.
Nous ne connaissions donc que « Presem » (prononcé « prézemme« ), version dialectale des mots allemands Broesel ou Brosame, mais nous n’avions pas le droit de le prononcer à l’école où le dialecte était tabou.
Aucun d’entre nous n’avait jamais entendu le mot « mie », sauf un garçon francophone du cours élémentaire, qui a levé le doigt. L’instituteur ne l’a pas laissé répondre aussitôt, d’abord pour donner à d’autres élèves le temps de retrouver le mot, puis, je me souviens très bien de son insistance sadique, pour nous se gausser de notre ignorance.
Je me souviens des efforts désespérés que je faisais pour trouver dans un recoin de ma cervelle ce mot qu’en fait je ne connaissais pas. J’avais six ou sept ans et c’est peut-être depuis ce jour-là que je déteste la mie de pain.
PS: je récupère petit à petit les pages et les billets sournoisement trucidés avant-hier par WebCopier lors de la sauvegarde de ce débloque-notes… il restera ensuite à récupérer les commentaires eux aussi sauvegardés, mais plus difficiles à remettre dans le code.
Avis aux utilisateurs de WordPress: il n’est pas stable !
Ce soir, au moment de mettre en ligne un nouveau billet, il a détruit une partie de ce blog.
Toutes les pages sont perdues. Il me semble que les commentaires aussi ont été grignotés.
Ce n’est pas grave, mais c’est rageant. Décourageant.
Il est vrai que WebCopierPro est un excellent outil, très utile. Comme brouteur de toile, on ne fait pas mieux. Traquons, mes frères !
« Comment notre pétrole est-il arrivé sous leur sable ? »
Ce billet est le centième de ce débloque-notes.
Je vis depuis plus de 20 ans en Belgique et je travaille en Hollande avec des Néerlandais, des Allemands, des Français et des Anglais. Malgré mes efforts, je cède encore de temps en temps à la tentation de la généralisation pour essayer de comprendre mes collègues. Ainsi ai-je eu assez vite l’impression que si les Néerlandais n’aimaient généralement pas les Allemands, c’est parce qu’ils détestaient chez eux des traits inavoués de leur propre caractère.
Je n’ai pas encore compris pourquoi les Allemands n’aimaient pas les Néerlandais.
Or dans un texte d’un certain Ian Buruma intitulé Lorsque j’ignorais tout de l’Holocauste : une enfance aux Pays-Bas, je trouve aujourd’hui ceci :
Dans ce même texte, Ian Buruma parle de l’habitude étrange de certains supporters (nombreux) de l’équipe Ajax d’Amsterdam d’arborer le drapeau israélien « pour la seule raison qu’Amsterdam avait jadis compté un nombre élevé de juifs et que ceux qui avaient été suffisamment riches étaient devenus membres de leur club. Plusieurs joueurs, y compris des goys, se sont enorgueillis de cette identification juive. »
Ian Buruma relate encore que ce délire apparemment commencé dans les années 70 perdurait dans les années 90, où, lors d’un match de l’Ajax, il a entendu les supporters de l’équipe adverse produire « des sifflements censés imiter le bruit sinistre des chambres à gaz. »
Je ne fréquente pas les stades de foot, et pourtant j’ai croisé la route d’insupportables supporteurs.
Cela me fait penser qu’il faut que j’achète un pot de peinture bleue.
Ian Buruma enseigne aux Etats-Unis. Les citations sont extraites du texte d’une conférence donnée à Amsterdam en 2004, et publié en 2005 dans la revue trimestrielle Septentrion
Comme je venais de retrouver par hasard son adresse sur Internet, j’ai écrit aujourd’hui à une personne dont j’ai été proche jadis et qui avait soudain brisé notre amitié il y a… une trentaine d’années. Sans trop réfléchir, je lui ai envoyé un bref salut amical.
Deux heures plus tard je recevais une réponse que je mentionne ici parce qu’elle comporte un mot que je n’avais jamais entendu: