Ingénieur du son

Posté dans ÉCOUTER, MOTS par kerbacho - Date : août 30th, 2005

En écoutant aujourd’hui avec Sara quelques morceaux de Jimi Hendrix, je me souviens de questions que je me posais il y a plus de trente-cinq ans, à l’époque où je découvrais cette musique, et qui sont longtemps restées sans réponse. On racontait alors (sans doute après son passage un dimanche à la TV française dans l’émission yé-yé Dim Dam Dom dont il circule d’ailleurs une vidéo sur internet) que Jimi Hendrix avait son propre “ingénieur du son” pour lui régler son instrument et ses amplis.
Les seuls ingénieurs que je connaisssais étaient des messieurs très sérieux, portant lunettes d’écaille, forcément en chemise blanche et cravate, plus ou moins chauves et en tout cas bien dégagés derrière les oreilles, aux antipodes de l’image alors très choquante du guitariste gaucher.
Je ne sais plus si ce qui me déroutait le plus était que des ingénieurs s’intéressent à Jimi Hendrix ou au contraire que lui s’en remette à un ingénieur pour le son de sa musique.
Sara me dit qu’elle aussi a mis longtemps à comprendre ce mot.

Noam Chomsky

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : août 30th, 2005

« Dans un monde où des cohortes d’intellectuels disciplinés et de médias asservis servent de prêtrise séculière aux puissants, lire représente un acte d’autodéfense. Il peut permettre d’éviter les fausses évidences et les indignations sélectives du discours dominant. Mais il enseigne aussi que, pour changer le monde, on doit le comprendre de façon objective et qu’il y a une grande différence entre romantisme révolutionnaire – lequel fait parfois plus de tort que de bien – et critique sociale simultanément radicale et rationnelle. Après des années de désespoir et de résignation, une contestation globale du système capitaliste semble renaître. Elle ne peut que tirer avantage de la combinaison de lucidité, de courage et d’optimisme qui marque l’oeuvre et la vie de Noam Chomsky. »
JEAN BRICMONT

Avant-garde

Posté dans ÉCOUTER par kerbacho - Date : août 30th, 2005

Paul Collaer, musicien, musicographe, musicologue, découvreur, promoteur infatigable de la musique (notamment mais pas seulement celle du début du XXe siècle), raconte qu’il découvre le Sacre du Printemps à Bruxelles, en 1913, sous forme de partition. Il s’enthousiasme pour l’oeuvre révolutionnaire créée quelques mois auparavant à Paris et la transcrit pour piano (à quatre mains), pratique courante à l’époque pour entendre les oeuvres nouvelles ou anciennes.

Un an plus tard, dans les tranchées, il écrit à Stravinsky (qu’il ne connait pas encore), que c’est sur les champs de bataille, après avoir entendu les bruits et la fureur de la guerre, qu’il venait seulement de comprendre la polyrythmie* du Sacre.

Arrière-garde
Paul Collaer raconte que quand son ami Erik Satie lui rendait visite (tout comme Darius Milhaud, Igor Stravinsky et bien d’autres), il venait l’attendre à la sortie du lycée de Malines où lui-même enseignait la chimie.

* curieux, ce mot n’est pas dans le Petit Robert électronique !