Un parfum de Japon

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 13th, 2010

La chambre
Dégustation de sen-cha en arrivant à notre résidence dans l’enceinte du temple Daishin-in en début de soirée.

Le couloir

Le couloir qui dessert les chambres, presque toutes inoccupées quand nous y étions, au rez-de-chaussée.

Que dire de plus ?
Il ne manque que les odeurs : Le Japon sent bon. Des parfums boisés, subtils mais pénétrants, comme ceux d’herbes sèches, vaguement fermentées, de brindilles grillées.

La salle de bain

Au Japon, on se douche et on se lave assis dans une salle de bain collective, puis on se plonge dans un bain maçonné, en partie sous le niveau du sol, dont l’eau est maintenue à une température élevée. C’est très agréable.

Calme matinal

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 9th, 2010

La fenêtre de la chambre

En haut la fenêtre ouverte de notre chambre dans le temple Daishin-in à Kyoto.
Au premier plan à gauche une pièce métallique (en laiton ?), un des rares éléments décoratifs voyants du temple, qui couvre apparemment une cheville à l’intersection de deux pièces de bois.

À droite la partie du temple qui donne en terrasse sur le jardin. A gauche une belle construction carrée, autonome, entièrement fermée, dont le dessin des embrasures de fenêtre évoque les courbes persanes et arabes.

Je me suis demandé si la forme de ce socle en pierre sur lequel repose un pilier de cette construction attenante au temple et dont je ne connais pas la fonction, avait un rôle anti-sismique. J’ai lu que les fondations du grand temple Sanjusangen-do (avec ses 1000 statues de Kannon, divinité bouddhiste de la compassion) étaient constituées d’une alternance de couches de sable et d’argile susceptibles d’absorber les ondes des tremblements de terre. À en croire les explications données dans ce temple aux dimensions exceptionnelles (plus de 120 m de longueur !), cela expliquerait qu’il soit toujours debout malgré les tremblements de terre.

On se demande comment un tel sens de l’harmonie et des proportions dans les constructions traditionnelles s’est entièrement perdu dans les constructions récentes. Il m’a semblé que tout ce qui datait des dernières décennies (probablement d’après 1945) était d’une laideur invariable, à la ville comme à la campagne. Mais je suis évidemment loin d’avoir tout vu…

Daishin-in : il faut bien que le pilote se repose

Posté dans divers, ÉCOUTER, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 8th, 2010

La vue depuis notre chambre, le matin vers 6 heures

Vendredi dernier, 6 h du matin, heure japonaise : Vue depuis notre chambre au temple de Daishin-in dans le complexe de Myoshin-ji à Kyoto.
Bande sonore : silence, cris d’oiseaux, gong et chants de moines.
Un bien-être et une simplicité inespérés après un splendide périple de plus de onze heures sans escale, de Paris à Osaka.
Pour le voyageur, à l’arrivée, il est 11h du soir mais les horloges japonaises indiquent 9 h du matin. Tout excité on enchaine donc une nouvelle journée, sans aller se coucher. Bus, train, promenade à pied et taxi pour finir et rejoindre en fin de journée le petit temple où nous avions choisi de passer notre première nuit japonaise.

Le porche du temple de Daishin-in où nous avons passé la nuit de jeudi à vendredi.

Rigoureusement conforme aux cartes postales et aux dépliants touristiques, le porche du Daishin-in, intimide le visiteur. Immersion instantanée dans un univers de douceur végétale qui fait gangue autour de quelques gros cailloux entourés de gravier. Bois, papier, paille de riz, mousse… solitude, calme, discrétion, sourires et révérences. Quel contraste avec la grosse vingtaine d’étages de l’hôtel Imperial d’Osaka, palace infatué de son confort moquetté où nous passerons notre seconde nuit.
Cette fois ce n’est pas nous qui l’avons choisi. Il faut bien que le pilote se repose.

Hotel Imperial d'Osaka.

Japon

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 7th, 2010

On peut cliquer sur la photo pour l’agrandir.
Le Japon rural au sud d'Osaka

Une vue d’avion (peu après le décollage) du Japon rural au sud d’Osaka, le 4 juin 2010.
Ce fut un merveilleux voyage. J’ai bien du mal à revenir à ma condition de rond-de-cuir rampant.

Retrouver Jonathan & Matteo : plaisir physique et intellectuel

Posté dans divers, ÉCOUTER, ENTENDRE, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : février 23rd, 2010

Merveilleuse soirée de spectacle de Jonathan Burrows & Matteo Fargion au Centre Culturel de Maasmechelen avec Cheap Lecture (créé l’an dernier au Chateau Vilain XIIII à Leut) et en première partie le très ludique A Not Very Subtle Representation of Resilience through Dance aka the Cow Peace.
Quelle combinaison de simplicité et de transparence, de rigueur et de profondeur, d’honnêteté foncière, de roublardise et de naïveté !

« Cheap lecture
Geselecteerd voor Het Theaterfestival 2009.
Cheap Lecture is een nieuwe creatie, een titel die verwijst naar o.a. twee werken van John Cage: Lecture on Nothing en Cheap Imitation, die Jonathan en Matteo sterk hebben beïnvloed. Cheap Lecture werd tevens geïnspireerd door de authentieke Nannette Streicher fortepiano van Kasteel Vilain XIIII (1826), een instrument waarop hun beider held Franz Schubert, voor wiens muziek ze al decennialang en nog steeds een grote liefde koesteren, misschien ooit speelde.
Cheap Lecture werd gemaakt in opdracht van cc maasmechelen en dans in Limburg en ging in cc maasmechelen in première. »

Cette pièce qui m’avait laissé sur ma faim l’an dernier m’a entièrement conquis ce soir. Quel privilège de pouvoir la revoir à un an d’intervalle !

Deux artistes puissants, courageux et touchants. Une organisation exemplaire. Mais pourquoi n’y a-t-il pas plus de 10 spectateurs ?

Jonathan Burrows remet ça demain soir avec la danseuse Chrysa Parkinson.

La Femme Sans Tête

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : février 21st, 2010

Kudamaloor Janardanan – flûte carnatique à Anvers

Posté dans CARNATIC, ÉCOUTER, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : février 18th, 2010

Concert de flûte carnatique à Anvers, au Zuiderpershuis le 26 février.

Le musicien se produit le 25 février 2010 au Tropentheater à Amsterdam.

Le nom des accompagnateurs n’a pas été annoncé. La présence d’un joueur de tabla n’est pas très fréquente en musique carnatique classique, mais elle n’est pas exceptionnelle non plus.

Le passager sans tête et les hydronymes

Posté dans divers, MOTS, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : février 14th, 2010

Quand j’étais gamin, j’ai eu le privilège de partir en vacances l’été avec certains de mes oncles et tantes. J’adorais ces longs voyages sur les départementales de France au cours desquels je notais sur un carnet le nom des villes et des villages traversés, ainsi que des fleuves et des rivières quand ils étaient indiqués. Ces litanies où les noms de saints et de saintes se mêlaient aux toponymes païens sonnaient comme de la poésie à mes oreilles. Je notais aussi le numéro de département des voitures que nous croisions ou dépassions, faisant du Perec peut-être sans le savoir.
Aujourd’hui encore, je suis toujours un peu déçu quand, sur la route, au passage d’une rivière, il n’y a pas de panneau pour l’identifier. À l’inverse, je me réjouis de retrouver des noms familiers ; ainsi chaque fois que je vais à Cologne, je me réjouis de passer sur un petit pont où l’autoroute croise l’Inde (un affluent de la Rur puis du Rhin, qui prend sa source en Belgique).

Il existe près de Dijon une rivière ou un ruisseau, dont le nom est La Femme sans tête et c’est au panneau qui l’indique que je pense en découvrant cette photo (plutôt décoiffante). C’est aussi le titre du premier recueil de collages (1929) de Max Ernst : La femme 100 têtes. Je me suis toujours demandé s’il y avait un rapport entre le nom de cette rivière et cette oeuvre (probablement essentielle dans l’histoire de l’art, certainement pour moi-même).

Photo Antoine M.

Sur l’autoroute qui conduit vers le sud-est de la France, je suis passé souvent en voiture à côté du panneau qui signale ce cours d’eau. Un jour je me suis même arrêté pour le photographier. Ma photo, dépourvue d’intérêt en elle-même, est maintenant quelque part au fond d’un carton, inaccessible en ce moment. Je la chercherai à l’occasion. Pour faire vite, j’ai eu l’idée d’aller chercher le panneau avec l’extraordinaire fonction Street View dans Google Maps. Et là je me suis aperçu qu’en raison des travaux d’élargissement de l’autoroute, le panneau avait disparu !
Il semble même que la rivière elle-même ait disparu, car Google (Maps) qui trouve tout (cliquer sur le lien StreetView) ne connaît plus de ruisseau sous ce nom, seulement un « Canal Femme sans tête ». J’ai arpenté l’autoroute dans les deux sens en cliquant sur Google Maps, en vain. Cela signifie-t-il que la Femme sans tête coule désormais dans des tuyaux en béton enterrés ?

Non, heureusement !
Si j’en crois ce document, la providence préfectorale a veillé au… drain :

Si ces instructions ont été respectées, elle coule toujours à l’air libre.
Un peu plus loin, sur la même autoroute, il y avait un autre panneau signalant une Sans fond ! Si ma mémoire est bonne, celui-là existe encore et je crois même l’avoir noté l’été dernier, mais je ne l’ai pas retrouvé dans StreetView…

En guise de compensation, voici un passage aquatique de la préface écrite en 1929 par André Breton pour la Femme 100 têtes de Max Ernst.

Quelques liens vers quelques collages :
http://www.tarana.be/sarod/?page_id=175
http://www.lastfm.fr/user/lalea_alea/journal
http://www.spamula.net/blog/2004/07/misfortunes_of_the_immortals_a.html
http://www.kb.nl/bc/koopman/1926-1930/c53-fr.html
http://www.art-pjm.com/fiche-actualite.php?VARchroniquesID=6

Inutile de chercher sur Google Maps le panneau « Inde » entre Aix-la-Chapelle et Cologne, car StreetView c’est pas opérationnel en Allemagne. J’ai retrouvé en revanche une photo faite par V. non loin de là, sur l’autoroute d’Aix à Cologne,  de la spectaculaire centrale thermique alimentée par le lignite de Garzweiler.

Les chambres de Vincent

Posté dans REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : janvier 22nd, 2010


 
 
 
 
 
 
 
 
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La Casa del Poeta III – Eduardo Chillida

Posté dans REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : décembre 7th, 2009

La Casa del Poeta III - Eduardo Chillida - photo DM
La Casa del Poeta III – Eduardo Chilida
Petite sculpture (31 x 41 x 38 cm) vue de dessus à Alden Biesen lors de l’exposition Confessiones en 2007. Merci Lut & Ivo.

Ce jour les conditions étaient assez exceptionnelles en raison de la qualité de la lumière. Il est difficile de parler de ce que suscite en moi la vue des oeuvres de Chillida. En guise de commentaire, voici une photo du fond de la cheminée de la pièce du château dans laquelle était exposée cette sculpture.

Alden Biesen - briques au fond d'une cheminée - photo DM

Le curieux motif des briques faisait fortuitement écho au graphisme anguleux de l’artiste espagnol.
Chillida