Indrayudh Bose, violon

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : juin 30th, 2008

indrayudh.jpg Indrayudh Bose, jeune violoniste bengali, sera à Bruxelles le 7 juillet à l’église des Minimes, dans le cadre de concerts de midi. Je crois que non seulement c’est un bon musicien, mais c’est aussi une occasion rare d’entendre des ragas de la mi-journée qu’on n’entend jamais en concert par ici.
Le même artiste jouera à Louvain le 8, également à midi.

On trouve quelques échantillons très intéressants de sa musique sur esnips.

Il sera accompagné au tabla par Sandip Banerjee.

J’observe au passage que le reste de la programmation est intéressant aussi. Je remarque notamment Verklärte Nacht, de Schoenberg par l’ensemble de chambre Het Collectief. Je me réjouis d’écouter cette pièce extraordinaire par ces mêmes interprètes dans quelques mois au château à Leut, où ils avaient donné un excellent Pierrot Lunaire, avec Marianne Pousseur (un merveilleux concert dont j’ai apparemment omis de rendre compte ici).

Tags: ,

Nuit Indienne

Posté dans HINDOUSTAN par kerbacho - Date : juin 19th, 2008

Vendredi soir, il y a une Nuit Indienne à Paris au Cinéma l’Arlequin, rue de Rennes, dont la programmation est assurée par Deepa Rémy. Les artistes sont tous bengalis :
de 23h à minuit : musique avec Shaoni Mitra (voix) et Debasish Ghosh (harmonium)
de minuit à 0h30 : poésie avec Sunil Gangopadhyay, Sitanshu Yashaschandra et Udayan Vajpeyi
de 0h30 à 1h30 : musique avec Sugata Nag (sitar)
de 1h30 à 2h30 : musique avec Soumitrajit Chatterjee (tabla) et Debasish Ghosh (harmonium)
de 2h30 à 3h00 : pause
de 3h à 3h30 : poésie avec Tishani Doshi, Mandakantra Sen et Anjum Hasan
de 3h30 à 4h30 : musique avec Tushar Dutta (voix) et Soumitrajit Chatterjee (tabla)
de 4h30 à 6h : musique avec Debojyoti Bose (sarod)

J’hésite à y aller pour cause de sommeil en retard, mais ce n’est pas l’envie qui manque.
Et en plus il y a des concerts intéressants au même moment plus près d’ci, vendredi soir, samedi et dimanche, par la chanteuse Padmini Rao et le tabliste Arup Sengupta.

20.06.08: 19.00 Uhr | Aula des Burggymnasiums | Burgplatz 4 | 45127 Essen | DE
Programm mit Gesang, Kathak-Tanz sowie Kathak&Flamenco

21.06.08: 19.00 Uhr Concert privé chez
Vasanti Vashta | Baldurstr. 44 | 51107 Köln | DE | Tel. 0221 9862006

22.06.08: 15.00 Uhr | Marijke Barkhoff-Freeling | Im Vogelsang 10 | 52441 Linnich-Flossdorf | DE
Tel: 02462-907585

Plus tard, le 7 juillet à 12h15, à l’église des Minimes de Bruxelles, se produira le jeune violoniste Indra Bose, accompagné par Sandip Banerjee, tabla.

Tags: ,

Sourire

Posté dans divers par kerbacho - Date : juin 15th, 2008

Fasciné par son lumineux sourire, j’ai malheureusement oublié de noter le nom de la jeune personne qui se penche vers Salamat Ali Khan sous le regard de son frère Nazakat.

Salamat_Ali.jpg

Je n’ai pas noté non plus le site sur lequel je l’ai trouvée. Si quelqu’un en connaît l’adresse, merci de la déposer ici.
Je crois me souvenir qu’ il s’agit d’une danseuse, très célèbre. C’est elle qui organisait à Bombay le concert au cours à l’occasion duquel a été faite cette photo. Les deux chanteurs n’étaient pas encore pakistanais.

Le troisième personnage à gauche présente une certaine ressemblance avec Ram Narayan. Est-ce que je rêve ?

Blasé

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : juin 14th, 2008

Ustad Shareef Khan.jpgA plusieurs reprises déjà au cours de mon long flirt avec la musique classique indienne, j’ai eu la sensation désagréable d’avoir atteint la saturation. Chaque fois le hasard de rencontres m’a permis de passer ce cap de la résignation, pour découvrir de nouveaux horizons, plus riches, plus vastes et encore plus prometteurs.
Et chaque fois le cycle recommence, non seulement mon intérêt est relancé, mais pas ma passion est décuplée. Avec l’internet et le courrier électronique, et grâce à la générosité de certains collectionneurs, de nouvelles perspectives s’ouvrent sans cesse, notamment grâce aux archives pakistanaises de Dr. Ashfaq Khan et de quelques autres, coordonnées par sarangi.info. Jamais je n’aurais par exemple espéré trouver autant d’enregistrements (de concerts) d’un de mes instrumentistes préférés (sitar et vicitra veena, une combinaison magique, qui s’entend dans la fluidité — on voudrait dire de la liquidité — de son jeu de sitar), bien trop peu connu en Occident, Mohammed Sharif Khan Poonchwale.

A ce sujet, je recommande le Ragamala sur le site sarangi.info avec le délicieux et finalement assez compréhensible commentaire parlé — en urdu je suppose, ou en farsi ? — de Khurshid Anwar que je ne me lasse pas d’écouter, ne serait-ce que pour la musique des mots et plus particulièrement de la terminologie musicologique. Mais aussi bien sûr pour les excellentes démonstrations par des chanteurs pakistanais.
En alternance avec les programmes de France-Musique de Patrick Moutal, c’est le meilleur remède que je connaisse à toutes les formes courantes de déprime, mal de vivre, spleen et autres bobos de mois de juin glacial.

Tags: , , , ,

Ali Akbar Khan & Julian Bream

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : juin 6th, 2008

Google et YouTube peuvent être de formidables machines à remonter le temps.
On y fait des découvertes stupéfiantes.

Get the Flash Player to see this content.

Si j’ai bien compris, cette rencontre a eu lieu peu avant 1963.

Tags: , ,

La musique de Mita Nag

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : juin 3rd, 2008

Malade depuis quelques jours, je n’ai pas pu me rendre aux concerts de Mita Nag à Bruxelles et Gand. Je suis allé l’écouter à Aachen vendredi soir, en dépit de mon état de santé encore incertain, ce que j’ai payé cher par une rechute carabinée. Il n’y avait pas de sono, mais une climatisation forcenée…

Cette jeune artiste dont j’avais beaucoup entendu parler en bien et dont je guettais le passage depuis des années, j’aurais pourtant aimé la réentendre à Bruxelles ou à Gand, car le concert de Aachen ne m’a pas vraiment emballé. Je me demande dans quelle mesure cette relative insatisfaction est liée à mon état de santé, encore correct pourtant durant le concert. C’est une impression générale diffuse.

La musicienne n’était sans doute pas tout à fait à son aise non plus, car pour un frêle sitar, l’absence totale de sonorisation dans une salle tout de même assez grande est presqu’aussi préjudiciable que trop d’amplification. On a beau dans ce cas pointer les oreilles pour capter les subtilités de la main gauche, même dans les parties sans accompagnement, on n’entend pas tout. Saibal Chatterjee, le tabliste, a heureusement maîtrisé son jeu et adapté son volume sonore en fonction des circonstances. Je n’ai pas spécialement apprécié son accompagnement. mais il ne m’a pas non plus dérangé.

MitaNag.jpg

Mita Nag a joué Raga Maru Behag, avec une approche que j’ai trouvée plutôt originale et intéressante. Pourtant, mon attention n’a pas été vraiment soutenue, à peine relancée par les retours toujours surprenants du shuddh Ma, qui soustrait la mélodie pour quelques instants à la sphère d’influence de Yaman. Après un quart d’heure de tivra Ma, le saut de quarte juste Sa – shuddh Ma est d’un effet saisissant, propre à la musique purement modale. Mais je m’égare…

Parmi les aspects très convaincants de la musique de Mita Nag, je note avec plaisir deux caractéristiques trop rares à mon goût du jeu de beaucoup de sitaristes : d’une part l’effet obtenu, dans le jod, par le fait qu’au lieu de se contenter, comme on le fait beaucoup, de passer de la corde mélodique aux chikari et retour, elle intercale une troisième frappe sur les autres cordes, ce qui donne un agréable balancement et casse le caractère binaire parfois obsessionnel du jod, en lui donnant un air de nonchalance paisible. Ce n’est qu’un petit détail, mais j’y suis sensible.
Dans le même esprit, vers la fin du gat rapide, son jhalla accompagné était d’une retenue et même d’une douceur exemplaires (malgré un tempo élevé comme il sied au jhalla).
Sont-ce là les marques de la féminité ou tout simplement celles d’une grande sensibilité (et d’une grande autorité sur le tabliste qui est obligé de jouer à la fois prestissimo et pianissimo) ?
Les deux sans doute.

bismillahkhan.jpg

Les compositions ont été servies à grand renfort de layakari, le développement rythmico-mélodique dans lequel ne s’aventurent que les musiciens accomplis.
A interpréter comme marque d’un grand sérieux, d’un professionalisme raffiné, et d’une musicalité maîtrisée, je citerai encore le choix éclectique des compositions. Il ne me semble pas fréquent en effet d’entendre un sitariste emprunter nommément une composition à un joueur de shenai, fût-il Bismillah Khan. Dans la deuxième partie, Mita Nag a joué un raga carnatique hindoustanisé par Ravi Shankar, Raga Malaya Marutam (que je n’avais jamais entendu, mais il m’a semblé remarquer deux secondes augmentées), pour conclure avec un thumri immortalisé par Bade Ghulam Ali Khan. On a vu maint sitariste plus ambitieux se contenter d’un programme moins inspiré.

Ce qui m’a beaucoup manqué dans ce concert, c’est de n’avoir pas entendu une seule note sur la corde de kharaj, à se demander si le sitar (d’ailleurs accordé en ré et non en do# comme c’est l’habitude) en était pourvu!
Du coup, par comparaison, je me suis dit que le jeu de Sahana Banerjee regagnait en intérêt et qu’elle tiendrait la comparaison. A voir !

NikhilManilal.gif

L’une et l’autre musiciennes sont héritières d’une grande tradition. Pour la petite histoire, j’ai d’ailleurs entendu dire que le regretté Nikhil Banerjee aurait apprécié le style de Manilal Nag, le père et guru de Mita et représentant actuel de la Vishnupur Gharana de sitar, au point de le percevoir comme un de ses possibles « successeurs ». Etc.