Combien y a-t-il de chevaux : deux, trois ou quatre ? Ou davantage…
Source : A Tantric Painting of a Horse. India, Rajasthan, 19th Century. The horse illustrated in four views with three yogins depicted underneath in various poses (21 x 17,3cm.)
Cette petite personne âgée sur cette photo d’un peu plus de deux ans en a cinq passés aujourd’hui. Ce soir elle m’a raconté qu’elle connaissait les dieux : « mais oui, tu sais bien, Zeus, Pallas Athéna, Artemis, Hera… et un autre qui n’est pas un dieu, mais qui était avec des Astronautes…»
En prononçant ce dernier nom, elle s’arrêta net, gênée ; quelque chose n’allait pas…
Estomaqué par tant de science, je n’ai pas compris où elle voulait en venir, d’autant plus dérouté qu’en même temps elle me mettait sous les yeux un livre sur Toutankhamon.
Embêtée mais décidée, Hannah a aussitôt cherché (en vain) à téléphoner à son père pour qu’il l’aide à retrouver le nom qui lui échappait. Ce faisant elle s’est souvenue d’un détail décisif : « il a cherchait la Toison d’Or » (het Gulden Vlies en néerlandais) qui m’a mis sur la bonne piste.
« Ah c’est Jason » lui ai-je proposé, en prononçant à la française. Pas de réaction.
« Non, ça ressemble plutôt à « Chiron »… » hésite-t-elle. Je pense à Charon, mais ça ne colle pas. Or généralement Hannah se souvient des noms et ne se trompe guère.
Et c’est comme ça qu’on a fini par trouver … I-a-z-o-n bien sûr, prononcé comme ‘ozone’ (et pas ‘jazon’ comme ‘gazon’) ! Comment dans la tête d’un enfant les Argonautes se sont-ils changés en Astronautes ? Et surtout comment s’imagine-t-elle les uns et les autres ?
Un duo de sarangi, c’est assez peu commun, à ma connaissance, pour attirer l’attention dans le catalogue de Sense World Music, qui produit des CD (et des duos) à une cadence élevée. On se demande s’ils ne vont pas un peu trop vite, car en lisant les indications fournies sur leur site, extraites sans doute du livret, on se pose des questions:
The performance here, recorded during the 2005 Saptak Festival, is essentially a duet for sarangis of notable beauty, with alternating tabla accompaniment. It reaches a positively vocal degree of lyrical intensity, above all in the opening alap. Sultan Khan leads off while Ikram Khan shadows and then follows him, with a certain amount of overlap. As the notes of the raga are introduced, the music ranges widely around them, up and down in pitch, while the length of the phrases steadily extends. Just as gradually, the centre of the pitch range rises until it reaches a peak after some eight and a half minutes. For a while there is an animated focus around this peak, then an intense concentration on it which draws an audible response from the Saptak Festival audience. As track 2 begins, the tablas whose performers take it in turns to play – enter with their slow seven-beat cycle (2 + 2 + 3). The recurring melody of the gat is a haunting phrase that descends from the flattened sixth degree of the scale, usually played by the two sarangi performers in unison. After about 20 minutes the animation begins to increase, led by the sarangis and taken up with gusto by tabla.
Shortly before the end of this gat there is a quieter interlude, and then a varied melody descending the full octave links on to begin the second gat. The sarangi playing becomes more flamboyant, but towards the end it is the percussion that takes the lead in moving the pace on towards the third gat. Again linked directly, but with the tala changing to an eight-beat cycle, it features a melody that rises briefly and then falls back, and the virtuosity goes on with some frantic flights of imagination from the sarangis and a couple of steps up in pace. In the final few minutes, a gradual acceleration begins that continues right through and inspires an equally brilliant percussionist’s response.
Ce chapelet de platitudes (« a melody that rises briefly and then falls back« ) cache mal l’absence totale de mention du raga ! Pas un mot, pas même le nom. C’est un peu léger. Le nom de l’ingénieur du son n’a probablement pas été oublié, lui…
Hier a eu lieu à Bruges le lancement officiel du site www.portaalvandestilte.be
Le résultat est encore modeste, mais il se laisse voir, compte tenu notamment du fait que le concept de ce site réalisé à l’aide Joomla avait été arrêté il y a trois semaines à peine.
Dans un premier temps il fallait lui donner une forme acceptable, qui rende justice à la variété et à la richesse du contenu. Il me semble que ce n’est pas tout à fait raté. Plus impressionnante que le résultat visible est l’énormité de la quantité de travail engloutie par un tel projet en si peu de temps.
Ce 27 janvier est aussi le 26e anniversaire de la mort de Nikhil Banerjee.
Inextinguible nostalgie.
Omnia aliena sunt, tempus tantum nostrum
Tout le reste est d’emprunt, le temps seul est notre bien.
Sénèque – Lettres à Lucillius *
(lu en passant aujourd’hui même dans une église de Bruges)
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Enfant je trouvais pharaonique le récit des transports de moellons depuis la carrière tout en haut à droite de la photo jusqu’à notre maison tout en bas à gauche, à l’aide de charrettes traînées par des vaches.
La distance, la pente d’abord descendante puis montante, le chemin caillouteux, le pont branlant sur la Waeschbach… comment mes parents avaient-ils pu surmonter autant d’obstacles ?
Cette photo aérienne est assez ancienne et le paysage ressemble sans doute à celui de l’époque. Elle apparaît encore sur www.mappy.fr, mais seulement avec l’agrandissement maximal. Aux niveaux d’agrandissement inférieurs, l’IGN a déjà fourni des prises de vue plus récentes sur lequel ce petit coin du monde est mité par un très vilain lotissement.
En ce 27 janvier 2007, je dédie cette image d’un monde qui n’existe plus à ma soeur dont c’est aujourd’hui le cinquante-sixième anniversaire.
Tout musicien vit aux dépens de ceux qui l’écoutent.
Vertraag.
Vertraag.
Vertraag je stap.
Stap trager dan je hartslag vraagt.
Verlangzaam.
Verlangzaam.
Verlangzaam je verlangen
En verdwijn met mate.
Neem niet je tijd
En laat de tijd je nemen –
Laat.
Leonard Nolens | Gedichtendag 2007
Tarun Bhattacharya & Paul Rans – Gand – novembre 2003
Instantané au cours des préparatifs de l’enregistrement d’un concert dans la très belle salle de Martine Huvenne (vzw Kong).
Le dernier jour de cette mini-tournée avec Tarun, sa femme Sangita et le tabliste Sandip Bhattacharya, mes passagers ont renversé à l’arrière de la voiture, sans m’en informer, un pot de nourriture dans lequel du fromage (?) baignant dans du liquide. C’est du moins ce que Tarun a fini par me raconter, longtemps après.
Infiltré dans les épais tapis de mon tout nouveau break 307, le liquide n’avait laissé aucune trace visible.
Le lendemain je suis parti à Paris pour un salon, au cours duquel le véhicule est resté au parking.
Lorsqu’après trois jours je l’ai repris, l’odeur écoeurante était si forte qu’il était impossible de déterminer de quelle partie de la voiture elle venait. Il a fallu des semaines pour comprendre et bien plus encore pour m’en débarrasser complètement, ce que je n’ai réussi qu’en découpant tout le tapis de sol à l’arrière pour le laver à grande eau dans la baignoire puis le sécher. Pourvu que ça ne se reproduise pas de si tôt, sinon il faudra que je crée sur ce blog une catégorie RENIFLER.
Et puisque j’en suis aux anecdotes automobiles paramusicales, en voici une plus fraîche : la sitariste Sahana Banerjee de Calcutta, fille de Santosh Banerjee*, était à Bruxelles récemment pour un concert au Palais des Beaux-Arts. Elle vient de s’installer en France où son époux, lui-même bengali, travaille pour une société d’accessoires automobiles. Ils ont vécu une bonne demi-douzaine d’années à Braunschweig, en Allemagne, où est d’ailleurs née leur fille. A peine montée dans l’auto après son arrivée par le train de Paris, Sahana a appelé chez elle. J’ignore si au Bengale tous les enfants décrochent le téléphone avec une telle aisance, mais qu’à Saint-Jean-de-Blaye une petite Shrumoi âgée de trois ans et demi se mette à converser avec sa mère en allemand, ce n’est pas banal. Ce petit bout parle l’allemand, le bengali, se débrouille en hindi, comprend l’anglais et va donc maintenant apprendre le français.
*[Comme son père, Sahana Banerjee est une grande admiratrice de Balaram Pathak.]
Kushal Das dans le feu de l’action.
Dire que la critique le plus souvent faite à Kushal est d’être trop ‘soft’ !
D’autres photos de Kushal en action avec son ami Abhijit Banerjee.