Fromage musical

Tarun Bhattacharya & Paul Rans - Gand - novembre 2003

Tarun Bhattacharya & Paul Rans – Gand – novembre 2003
Instantané au cours des préparatifs de l’enregistrement d’un concert dans la très belle salle de Martine Huvenne (vzw Kong).

Le dernier jour de cette mini-tournée avec Tarun, sa femme Sangita et le tabliste Sandip Bhattacharya, mes passagers ont renversé à l’arrière de la voiture, sans m’en informer, un pot de nourriture dans lequel du fromage (?) baignant dans du liquide. C’est du moins ce que Tarun a fini par me raconter, longtemps après.
Infiltré dans les épais tapis de mon tout nouveau break 307, le liquide n’avait laissé aucune trace visible.
Le lendemain je suis parti à Paris pour un salon, au cours duquel le véhicule est resté au parking.
Lorsqu’après trois jours je l’ai repris, l’odeur écoeurante était si forte qu’il était impossible de déterminer de quelle partie de la voiture elle venait. Il a fallu des semaines pour comprendre et bien plus encore pour m’en débarrasser complètement, ce que je n’ai réussi qu’en découpant tout le tapis de sol à l’arrière pour le laver à grande eau dans la baignoire puis le sécher. Pourvu que ça ne se reproduise pas de si tôt, sinon il faudra que je crée sur ce blog une catégorie RENIFLER.

Et puisque j’en suis aux anecdotes automobiles paramusicales, en voici une plus fraîche : la sitariste Sahana Banerjee de Calcutta, fille de Santosh Banerjee*, était à Bruxelles récemment pour un concert au Palais des Beaux-Arts. Elle vient de s’installer en France où son époux, lui-même bengali, travaille pour une société d’accessoires automobiles. Ils ont vécu une bonne demi-douzaine d’années à Braunschweig, en Allemagne, où est d’ailleurs née leur fille. A peine montée dans l’auto après son arrivée par le train de Paris, Sahana a appelé chez elle. J’ignore si au Bengale tous les enfants décrochent le téléphone avec une telle aisance, mais qu’à Saint-Jean-de-Blaye une petite Shrumoi âgée de trois ans et demi se mette à converser avec sa mère en allemand, ce n’est pas banal. Ce petit bout parle l’allemand, le bengali, se débrouille en hindi, comprend l’anglais et va donc maintenant apprendre le français.

*[Comme son père, Sahana Banerjee est une grande admiratrice de Balaram Pathak.]

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