Thomas Bernhard

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : septembre 16th, 2005

Citation (par Sepp Dreissinger, photographe, sur son site)
« Immer, wenn man schreibt, braucht man ein Mittel, damit man schreiben kann.
Ob das die Einsamkeit ist, ein Baum oder ein Misthaufen oder ein Mensch, auf irgendetwas ist man fixiert.
Letzten Endes fast immer auf sich selber. Alles andere ist Unsinn.
 »

Quand André Müller lui demande : « Lors de notre premier entretien vous avez dit qu’il faudrait couper les oreilles à toutes les mères« , Thomas Berhard répond : « Je l’ai dit parce que c’est une erreur quand les gens croient qu’ils mettent au monde des enfants. Ils accouchent d’un aubergiste ou d’un criminel de guerre suant, affreux, avec du ventre, c’est celui-là qu’ils font naître, pas des enfants. Alors les gens disent qu’ils vont avoir un petit poupon, mais en réalité, ils ont un octogénaire qui pisse l’eau de partout, qui pue et qui est aveugle et qui boîte et que la goutte empêche de bouger, c’est celui-là qu’ils mettent au monde. Mais celui-là, ils ne le voient pas, afin que la nature puisse se perpétuer et que le même merdier se poursuive à l’infini. »

Hébéter

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : septembre 9th, 2005

L’autre soir, en rentrant du bureau beaucoup plus tôt que d’habitude (parce que la journée avait été franchement mauvaise), j’ai eu un petit accident d’auto dont je ne suis pas responsable. J’ai constaté à quel point un évènement pourtant anodin pouvait hébéter. En dessinant les deux voitures sur le constat je n’ai pas été fichu d’indiquer leur sens de circulation.

Comme il vaut mieux en rire qu’en pleurer, voici quelques perles tirées de la correspondance d’un assureur allemand avec ses clients.

- Ich fuhr mit meinem Wagen gegen die Leitschiene, überschlug mich und prallte gegen einen Baum. Dann verlor ich die Herrschaft über mein Auto.

- An der Kreuzung hatte ich einen unvorhergesehenen Anfall von Farbenblindheit.

- Im gesetzlich zulässigen Höchsttempo kollidierte ich mit einer unvorschriftsmäßigen Frau in der Gegenrichtung.

- Dummerweise stieß ich mit dem Fußgänger zusammen. Er wurde ins Krankenhaus eingeliefert und bedauerte dies sehr…

- Der andere Wagen war absolut unsichtbar und dann verschwand er.

- Ich fand ein großes Schlagloch und blieb in demselben.

- Das andere Auto kollidierte mit dem meinigen, ohne mir vorher seine Absicht mitzuteilen.

- Im hohen Tempo näherte sich mir die Telegraphenstange. Ich schlug einen Zickzackkurs ein, aber dennoch traf die Telegraphenstange am Kühler. Der Kraftsachverständige war völlig ungehalten, als er auf mein Vorderteil blickte…

- Ich habe noch nie Fahrerflucht begangen; im Gegenteil, ich musste immer weggetragen werden.

- Nachdem ich vierzig Jahre gefahren war, schlief ich am Lenkrad ein.

- Als ich eine Fliege erschlagen wollte, erwischte ich den Telefonmast.

- Als mein Auto von der Straße abkam, wurde ich hinausgeschleudert. Später entdeckten mich so ein paar Kühe in meinem Loch.

Éteindre

Posté dans VOIR par kerbacho - Date : septembre 9th, 2005

Il y a quelques mois, le 31 mai 2005 très exactement, j’avais écouté sur ArteRadio la chronique J’ai mal là de Martin Winkler au sujet du CSA. Je lui avais aussitôt écrit ceci:

    je viens d’écouter votre chronique au sujet du CSA sur ArteRadio.
    A quoi bon bercer le Français de l’illusion que c’est au CSA de faire quelque chose? Ou à l’Etat ou à la Police, ou aux politiques… pourquoi serait-ce toujours aux autres de faire quelque chose à notre place ?
    Sur tout téléviseur il y a un bouton marche-arrêt.
    Il suffit de choisir la position « arrêt ».

Exécuter

Posté dans REGARDER par kerbacho - Date : septembre 9th, 2005

Sur ton ordinateur (PC) clique sur Démarrer puis sur Exécuter puis copie-colle l’instruction suivante dans la ligne de commande:
telnet towel.blinkenlights.nl
et clique sur OK.
C’est parti pour StarWars en ASCII Art

Turtles Can Fly

Posté dans REGARDER par kerbacho - Date : septembre 9th, 2005

Malgré les réserves que je fais ci-dessous, je conseille d’aller voir Turtles Can Fly de Bahman Ghobadi, un film iranien où les mines anti-personnel ont la banalité d’ustensiles de cuisine. Avec ou sans ce film, la situation des réfugiés kurdes est évidemment terrible. Le problème, c’est qu’elle fait un bon sujet pour un film qui loin d’être mauvais ne changera rien. L’homme du XXIe siècle se résigne, aussi bien sur l’écran que dans la salle de cinéma, à un état des choses pourtant inacceptables. Se demander dans quelle mesure le cinéma n’est pas un des outils majeurs de cette résignation.

Le film est entièrement cadré sur un groupe d’enfants dans un camp de réfugiés kurdes. Les adultes en sont quasiment absents, au point que le film prend une dimension de fable ou de parabole : les enfants reproduisent entre eux de façon caricaturale le modèle de rapports des adultes.
Les acteurs sont touchants, mais à quoi bon s’en réjouir puisque dans n’importe quelle publicité bien faite, surtout dans les plus cyniques, les enfants-acteurs sont remarquables aussi…

Turtles can fly m’a paru plus facile pour le public occidental que A Time For Drunken Horses (lequel est moins racoleur) parce que le contexte historico-politique, indispensable au spectateur pour comprendre, y est plus directement appréhendable. Ici les références à Saddam Hussein et aux Américains crèvent l’écran. Lourdement. Cette insistance, en réduisant à trois le nombre des protagonistes (l’oppressé kurde, et ses deux bourreaux), suggère finalement que ce qui n’est pas de la faute de l’un est forcément de celle de l’autre. Et tout ça finit par faire un spectacle acceptable, selon la recette éprouvée de la victimisation universelle. Pour constater que cette recette fonctionne, il n’y a d’ailleurs qu’à lire ce que disent du film des spectateurs sur les sites de cinéma (le côté Paris-Match-choc-des-images n’a cependant pas échappé à tout le monde).

Le recours à un certain esthétisme, au sentimentalisme certes contenu mais indéniable, à la poétisation et même à la musique (!) masquent la responsabilité dévastatrice de notre indifférence. Quand on paye sa place pour un spectacle, on aime que le siège soit confortable.

    Je précise pour conclure que je n’aurais peut-être pas osé exprimer mes réserves aussi franchement, surtout par écrit, si je n’avais pas lu le livre Au dos de nos images de Luc Dardenne.

Tapis brosse d’ail

Posté dans VOIR par kerbacho - Date : septembre 6th, 2005

Max sur la plage de Pampelonne - été 2005

6 septembre 2005 : aujourd’hui Max a 12 ans !

What have future generations ever done for us?

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : septembre 5th, 2005

Cette question rhétorique est posée sur http://www.freewayblogger.com/

Chiottes

Posté dans divers, MOTS par kerbacho - Date : septembre 3rd, 2005

Le blog de Jean Daniel parrainé par un fabricant de chiottes

En expliquant à quelqu’un ce qu’étaient les blogs, je suis tombé par hasard sur celui de Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur. Il était parrainé à ce moment-là par un fabricant de chiottes.
http://blogs.nouvelobs.com/Jean_Daniel/
Ça change, bien sûr : entretemps c’est peut-être devenu une pub pour des bottes en caoutchouc…