Faux col

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : novembre 11th, 2010

Col - Pays-Bas - Photo d'Antoine A.

Col de Loomans – Pays-Bas – Photo Antoine A.

Passer

Posté dans divers, REGARDER par kerbacho - Date : novembre 1st, 2010

Je n’ai fait que passer dans et devant la gare d’Osaka au mois de juin 2010 entre 16h et 18h.



Entre ces Japonais et moi, le frôlement dans une gare qui s’anime en fin de journée. Puis l’interminable et artificiel viaduct qui relie l’île artificielle de l’aéroport d’Osaka-Kansai à la terre ferme du Japon (en fait l’île de Honshū).
Et maintenant des dizaines de milliers de kilomètres.

Quand la télévision est allumée, vous pouvez garder les yeux fermés

Posté dans REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : octobre 25th, 2010

Une photo du site de Philippe De Jonkheere http://www.desordre.net/bloc/petit_journal/images/274.jpg

Superbissime photo vue sur le site www.desordre.net de Philippe De Jonckheere, dans son Petit journal.
Fermer la télévision et ouvrir les yeux : Quand la télévision est allumée, vous pouvez garder les yeux fermés. C’est un peu long, mais c’est si juste, si fin et si honnête. Merci Phil.

Sayeeduddin Dagar en concert à Gand avec ses fils

Posté dans ÉCOUTER, REGARDER par kerbacho - Date : octobre 22nd, 2010

Vocal Dhrupad by Ustad Sayeeduddin Dagar | Aneesuddin & Nafeesuddin Dagar
Udhav Shine, pakhawaj

Mercredi 27 octobre 2010 – 20:00
De Bijloke Ghent, Jozef Kluyskensstraat 2 | 9000 Gent | www.debijloke.be

Hariprasad Chaurasia en concert à la télé

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : octobre 22nd, 2010

Comme je n’ai pas la TV, j’ignore si l’on y passe souvent de la musique classique indienne. Je suppose que non. Et quand il y passe quelque chose qui pourrait ressembler à un concert de musique indienne, j’imagine que c’est tronqué, bien « recalibré » pour que ça tienne sans déborder entre deux annonces publicitaires.
Une fois n’est pas coutume, c’est l’occasion pour moi de relayer ici une information concernant la diffusion d’un concert d’Hariprasad Chaurasia.

Je n’ai pas assisté à ce concert et n’ai plus entendu HPC en concert depuis des années (dernier concert à Anvers en 200?).
On dit qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même.

Voici à tout hasard un enregistrement qui lui est mémorable, du Gandharva Festival de Pune, en 1992, et dont la qualité ne fait aucun doute.

Get the Flash Player to see this content.

Si quelqu’un a vu l’émission de Mezzo, je serais heureux d’en donner des nouvelles ici.

La Princesse de Clèves sous les nuages

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : septembre 27th, 2010


Une première que je n’oublierai pas de si tôt ! J’avais déjà (un peu) pris l’avion avant ce vol en 777, pour aller survoler la Sologne ou Étretat en Cessna, ou pour aller en Corse dans un Mercure de l’Aéropostale, mais jamais pour un vol aussi long qu’un demi-tour du monde de Paris à Osaka.

Beaucoup d’idées me sont passées par la tête durant le long face à face avec ce gros cylindre en attendant d’embarquer, mais à aucun moment je ne pensais que cette expérience serait à ce point troublante et enrichissante.

 



 


Le 777 vient de décoller, cap au nord. Quelques dizaines de minutes plus tard, après avoir passé Bruxelles et Anvers, nous laissons à l’ouest la province de Zeeland, au sud des Pays-Bas, et le motif géométrique si particulier des polders. Cette photo n’est pas prise au hasard. Au premier plan, sous le reflet de la carte, la digue Grevelingendam et tout en bas le bout de Anna Jacobapolder où habitent mes amis Mickey et Chico. À quelques centaines de mètres près, leur maison serait sur la photo.
Le grand polder à gauche est le Schouwen Duiveland, et à droite le polder Goeree-Overflakkee.

 


Étonnantes ressources des vues de Google Maps qui m’ont permis de retrouver l’endroit en quelques secondes. D’ailleurs les images du satellite, si on les agrandit, sont infiniment plus détaillées que celles-ci.

 


Le même endroit vu dans Google Maps:

 




 


Le même endroit vu avec Google Earth :

 




 


En progressant toujours vers le nord, l’avion longe la côte néerlandaise. Au premier plan, en bas à droite, la ville d’Alphen aan Den Rhijn. À gauche la ville de Leiden, et la station balnéaire de Katwijk tout au bout au bord de la mer.

 



 


Le même endroit vu dans Google Maps :

 



 


De l’autre côté de l’avion, vers l’est, les premiers flocons de nuages depuis le décollage.

 



 


La conformation particulière de la digue au premier plan m’a permis de retrouver assez facilement l’endroit. La ville derrière le plan d’eau est Hilversum. En bas à droite Maarsen et à peine visibles les bords de la ville d’Utrecht. Au loin Soest et Amersfoort et les premiers nuages, et très loin derrière le Nord de l’Allemagne.

 




 


En m’égarant dans Google Maps, je viens de découvrir sous les nuages l’existence de la ville de Kleve.
C’est donc de là que vient la fameuse Princesse de Clèves dont je n’ai qu’un bien nébuleux souvenir !

 



 


 



 


Ça se couvre pour de bon au nord de l’Allemagne, au-dessus de la Mer du Nord, sans doute du côté de Bremerhaven.

 


Ici nous sommes du bon côté des nuages.

 


La réalité du plancher des vaches s’éloigne.

 


 



 


 


Plus de frontières, ni de routes, ni de patrie, ni de dieu, ni aucune construction humaine, rien qu’une féérie cotonneuse aux variations infinies.
Une beauté à vous couper le souffle.
Et la parole.

Qu’il vaut mieux laisser à Baudelaire :

« — Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?

— Je n’ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
— Tes amis ?
— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
— Ta patrie ?
— J’ignore sous quelle latitude elle est située.
— La beauté ?
— Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
— L’or ?
— Je le hais comme vous haïssez Dieu.
— Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! »

 


 



 


 


 



 


 


 


 



 


 


 


 


 



 


 


 


 

Pas suspendus

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : septembre 20th, 2010

Depuis quelques temps j’hésite à parler ici d’une superbe série de photos, étrangement dérangeantes. Je ne l’ai pas fait car il me paraissait inopportun de n’en citer (et de n’en reproduire ici) qu’une ou deux, et de trahir ainsi l’idée de série. Ne publier qu’un lien me frustrait tout autant.

Toutes ces photos ont une lumière apparemment théâtrale et pourtant (probablement ?) naturelle, des regards à la fois vides, inexpressifs, mais aussi chargés de mille pensées hétéroclites, cueillis à la volée, dans un escalier (de métro ?).
« À la volée » est ici à double sens : d’une part ces photos sont de toute évidence faites à la dérobée, et d’autre part il s’en dégage une impression de fugace légèreté ou d’apesanteur, que j’attribue au fait que toutes les personnes ont un pied en l’air.
L’excellence des optiques Nikon ne semble pas non plus étrangère à la transparence de l’air et de la lumière.

Et puis voilà, aujourd’hui je me décide. Il y a des jours où il faut savoir se faire plaisir. J’en dérobe une à mon tour. Je ne sais pas si c’est ma préférée, mais elle me touche.
Merci Antoine ! :-)
Antoine Meyer - Le pas suspendu

L’expression est empruntée au titre d’un film marquant de Theo Angelopoulos, Le Pas Suspendu de la Cigogne, dont peut trouver deux scènes marquantes sur YouTube.

«Un pas de plus et je suis de l’autre côté… ou mort.»
Absurdité monstrueuse des frontières, plus que jamais d’actualité.

Insel Hombroich (10)

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : septembre 18th, 2010

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Discipline – vu(e) au Japon

Posté dans divers, MOTS, REGARDER par kerbacho - Date : septembre 16th, 2010

Au Japon, parmi les choses qui frappent d’abord l’Européen (surtout s’il a le tempérament latin), il y a la discipline et le sens de l’organisation.
À la gare par exemple, on se met en double-file, pas pour déposer quelqu’un, mais pour attendre le trains, lequel arrive et reparte évidemment pile à l’heure indiquée sur des panneaux lumineux bilingues parfaitement clairs.
Je n’ai pas eu le coeur de signaler aux autorités la toile d’araignée repérable sous la lampe en haut de la photo, de peur que cette dénonciation n’accule au suicide le chef de gare déshonoré ou d’un de ses subalternes.

Gare de Kyoto – juin 2010

Que l’on soit jeune ou moins jeune, coiffé ou décoiffé comme ceci ou comme cela, on est discipliné, et on attend patiemment comme tout le monde en double file sur les quais de gare et de métro.

Gare de Kyoto – juin 2010

Quand un train arrive, les voyageurs qui descendent passent sans se bousculer entre les deux files de voyageurs qui… ne montent pas avant que les autres soient descendus.

Les chauffeurs de taxi ne portent pas de casque ni de gants blancs mais s’entourent de dentelle. Leur carte d’immatriculation n’est pas bilingue, mais elle apparaît en trois ou quatre exemplaires dans la voiture.

Les gants blancs sont omniprésents, même sur les mains des hommes politiques dont on sait qu’ils ont, au Japon, les mains pourtant assez sales. Ce bus de propagande politique est arrêté à un grand carrefour devant la gare d’Osaka et le harangueur débite sa propagande (dans laquelle je ne reconnaissais que le mot «America» qui revenait sans cesse), tandis qu’un personnage salue la foule en agitant doucement sa main gantée. Des heures durant dans un vacarme de foire.

En fait de foule, personne, à part moi et la jeune femme en blanc, pensive, appuyée contre le mur à droite du bus, ne semble prêter la moindre attention à ce rituel dont la nuisance sonore est particulièrement désagréable.

Les ouvriers n’ont pas de gants blancs, mais ne quittent jamais leur casque de chantier, même dans la rue.

Devant chaque chantier, chaque parking, il y a un ou plusieurs gardiens.

Casque et uniformes : gardiens au carrefour de la gare d’Osaka, devant l’immeuble du grand magasin Yodobashi.

Dans ce grand magasin d’électro-ménager à la japonaise, on essaye de vous faire voir la vie en rose, mais l’ambiance comme partout en ville m’a paru plutôt morose. Les Japonais et surtout les Japonaises que j’ai vus se départir de leur expression de préoccupation impénétrable, affichaient aussitôt un sourire certes radieux mais qui finalement m’a paru tout aussi distant et hermétique.

Osaka – Yodobashi – La vie… en rose – juin 2010

Autre accessoire très répandu, la peluche. Ça aide sans doute à voir la vie rose. Il y en a une dizaine accrochées au téléphone de cette fille vue à la gare d’Osaka.

Il y a beaucoup de vélos au Japon, mais curieusement je n’ai vu aucune piste cyclable. Les vélos roulent sur les trottoirs et empruntent les passages pour piétons, mais ne forcent jamais le passage. Je n’ai pas entendu une seule sonnette de vélo.

Ignorant des usages nippons, j’ai même failli faire tomber une dame de son vélo parce que j’avais à tort cru opportun de m’effacer pour lui laisser le passage. Mon geste pour elle incongru lui a fait perdre l’équilibre…

Beaucoup de dames à vélo (sans doute parce qu’à l’heure où je me promenais les messieurs étaient au boulot. Elles portent tout soit un chapeau, soit une casquette, soit une visière, soit un parapluie pour se protéger du soleil.


Kyoto – Dans la rue – juin 2010

Le port du casque n’est pas incompatible avec l’usage du triporteur.

Osaka – Kansai, juin 2010, quelques instants avant le décollage

Ce salut final, discipliné, casqué et révérencieux au moment où chaque avion quitte le terminal montre bien que pour y comprendre quelque chose au Japon, il faudrait d’abord se faire traduire son mode d’emploi.

Osaka-Kansai – juin 2010

… et surtout y retourner souvent et longtemps !

Je m’aperçois que finalement, ce que j’ai vu de plus étonnant au cours de ce voyage, je ne l’ai pas photographié, tant j’étais resté interloqué par ce que je voyais et ne comprenais pas : dans ce monde urbain, apparemment assez dur, j’ai vu, notamment dans la gare d’Osaka, des enfants seuls, d’un âge auquel dans nos capitales personne ne laisse plus ses gamins circuler sans accompagnement. Joyeux, et apparemment ravis d’être là, parfaitement à l’aise, sûrs d’eux, vifs comme des papillons, ils se faufilaient entre les voyageurs vers leur quai et leur train, ce qui n’est pas tout à fait aussi simple qu’on l’imaginerait sans connaître la complexité du réseau ferroviaire japonais. Encore un signe, sans doute, de ce sens fascinant pour la discipline au Japon.

Salamat Ali Khan

Posté dans divers, ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : septembre 12th, 2010

Où est passé cet inestimable patrimoine musical du Pakistan ?


Multani Kafi en Sindhi Bhairavi par Salamat Ali Khan superbement accompagné au tabla par Shaukat Hussain Khan. Le nom du joueur de sarangi est inconnu, je crois..

Après cette merveille (qui n’est ni le raga Multani ni le raga Kafi, mais une composition dans le genre Kafi, de la région de Multan), il n’est pas inintéressant d’écouter aussi une interprétation de la même composition enregistrée par la radio de Bombay (il n’y a pas d’image vidéo, mais ça ne s’écoute que mieux les yeux clos).
Puis on écoutera R. Rageshree par le même artiste en 1974 à Berlin (sans doute peu après la rupture entre les deux frères). Il y a trois épisodes dont les deux derniers sont Raga Asavari. Ici, plus de sarangi, mais un accompagnement (assez en retrait) à l’harmonium.

Il y a aussi sur YouTube l’interprétation pleine de fraîcheur du très beau Raga Durga, un superbe Lalit, et bien d’autres bijoux dans la collection de cirrhosed. À consommer sans restriction !