Aroha Avaroha

Posté dans ENTENDRE, HINDOUSTAN, VOIR par kerbacho - Date : janvier 12th, 2007

Je viens de trouver par hasard ce blog assez intéressant par son approche de la musique classique indienne, à la fois personnelle et de l’intérieur (l’auteur lui-même est un musicien confirmé comme le suggère la photo de lui avec V.G. Jog au bas de la page citée plus haut).


Il donne cette représentation graphique et colorée des échelles ascendantes et montantes (p-ê inspirée de la notation musicale occidentale à laquelle elle me fait penser)
Je la trouve originale et assez efficace pour des personnes sensibles à une représentation figurée des intervalles. J’imagine qu’on pourrait à partir de ça confectionner un petit boulier sur lequel on déplacerait les boules de couleur en fonction des notes utilisées. Peut-être un outil pédagogique pour des apprentis musiciens ou des auditeurs curieux. On pourrait peut-être facilement constuire ça à l’écran aussi, avec Flash ?

Lire aussi ce qu’il écrit sur Desh – Sorath – Tilak Kamod ou sur Malkauns ou Malhar. Et il sait choisir ses exemples… que du beau monde ! Ne pas rater le très brillant et néanmoins puissant Malkauns d’Abdul Latif Khan, mais il y en a beaucoup d’autres.

Remarquer aussi la conclusion de certains articles:
WARNING: Do not be misled. I know nothing about music and cannot accept liability for decisions or conclusions reached because you were tricked by this article. Listen at your own risk.

ps
En fait, si je suis tombé sur ce site, c’est parce qu’il parle en termes élogieux d’un concert de Kushal Das

Boum boum tchac, convenu, réverbéré et sirupeux

Posté dans ÉCOUTER, ENTENDRE par kerbacho - Date : novembre 19th, 2006

Aïe aïe aïe, que la saison des concerts est décevante. En un mois à peine, j’ai accumulé les déceptions :
- Dans des salles trop grandes, comme le Palais des Beaux-Arts de BXL.
- Ou trop petites comme le salon du Kasteel Villain, bourré à craquer (150 personnes et deux gros spots), portes et fenêtres fermées sans aucune ventilation.
- Ou avec des sonos à vous donner la migraine au bout d’un quart d’heure et à vous envoyer à l’hôpital au bout d’une heure, comme au Casino de Waterschei.
- Ou les deux à la fois, comme pour ce concert en appartement avec sono, rue Locquenghien.

Sangeeta Bandyopadhyay n’est peut-être pas une grande chanteuse, mais elle connait son métier. Elle a été élève notamment de Munawar Ali Khan. Elle chantait à Bruxelles, en appartement, avec un accompagnement au tabla (Sandip Banerjee) et à la tiptare (Daniel Schell) mais surtout avec une sono pour une pièce de 4 m x 4 m. Et en plus il y avait du larsen.

Randy Weston jouait à guichet fermé au Kasteel Villain. Imposant pianiste noir de 80 ans qui en paraît 20 de moins. Musique décevante. En sortant avant la fin, ce que je ne fais que rarement, même quand ça ne me plaît pas, je remarquais dans l’assistance la présence de Fred Hersch, un autre pianiste de jazz (que je n’apprécie pas trop). Lui aussi avait très chaud.

Sanjeev Abhyankar, Kala Ramnath, Pandit Jasraj en triple concert au Palais des Beaux-Arts. Kala s’est taillé un très vif succès. Mouvements lents de bonne qualité, mouvement rapides savonnés, structure d’ensemble curieusement décousue, comme souvent chez elle. Le plus étonnant, c’est qu’elle débarquait en pleine fome de l’aéroport moins d’une heure avant le début du concert, en provenance de New-York où elle avait joué la veille avec Zakir Hussain (ah, les éclairs dans ses yeux quand elle prononce son nom) en remplaçante impromptue de Sultan Khan, pour une tournée d’une dizaine de concerts qui les a conduits aussi en France et en Allemagne. Accompagnement impeccable de Satyajit Talwalkar.
Malgré un coup de vieux, c’est Jasraj qui a finalement été le roi de la soirée. Je suis loin d’être un fan de son style, mais quel plaisir de sentir la souveraine cohérence et la maturité chez un vieux musicien comme lui ! Les jeunots ont encore du chemin à faire. Surtout Sanjeev Abhyankar, fieffé lécheur de micro.

Dhruba Ghosh avec un ensemble à cordes. De beaux moments, certes, mais rien de bien solide ni d’inventif. Là encore la sono est considérée comme indispensable. Des violons, des violoncelles amplifiés et réverbérés ! Un micro de contact sur le sarangi. Quelle ineptie…

Festival de jazz de Genk, à deux pas de la maison, bien organisé, mais dans une salle qui malheureusement sonne comme un hall de gare. Si seulement on choisissait des artistes moins prestigieux et qu’avec les économies ainsi faites on achète quelques dizaines de mètres de tissu pour amortir la réverbération. Tout le monde y gagnerait.
Mercredi soir Henri Texier et son Quatuor Strada avec notamment Sébastien Texier aux anches et un batteur bûcheron forcené : boum boum
Puis Carlo Nardozza Quartet : le jeune belge qui monte ; bien, mais un peu convenu, sirupeux même.

Ce soir Liddle Boy de Jozef Dumoulin, avec Lynn Cassiers (chant) et Bo Van der Werf (baryton et …) : une purée planante, informe, molle, convenue, avec heureusement quelques moments de belle lucidité. J’aime bien le batteur Eric Thielemans.
Eric Truffaz : boum boum convenu sirupeux. Une grande partie du public semblait venue pour ce groupe. Caro a tenu jusqu’au bout, je ne tiens pas dix minutes d’affilée.
Et pour finir du hip-hop (?) anglais : The Herbalizer. Là on est partis tous les deux, mais c’est un cas de légitime défense.

Dans les trois groupes de ce soir l’instrument dominant était un Fender Rhodes.
Une prédilection qui colle parfaitement avec ces musiques creuses. Le son du Fender Rhodes est irrésistible, c’est vrai, mais très vite lassant.

Je pensais à Monk. Qu’aurait-il fait d’un Fender Rhodes ?

Prononciation

Posté dans ENTENDRE, VOIR par kerbacho - Date : septembre 20th, 2006

Un œil exercé reconnaît instantanément à son dessin une partition de Chopin, de Bach, de Mozart, de Brahms etc. sans même l’entendre. Car la typographie musicale occidentale a ceci de particulier qu’outre la hauteur des notes et leur rythme, elle donne du phrasé musical une représentation visuelle reconnaissable.
La transcription d’un texte ne dit presque rien en revanche sur sa prononciation.
Que ces lignes soient dites avec l’accent canadien ou avec l’accent alsacien, avec l’accent anglais, belge ou méridional, ne change rien à la manière dont elles sont notées. C’est dommage.

Retrouver à ce sujet le livre Metamagical Themas de Douglas Hofstader, l’auteur du fameux Gödel, Escher, Bach: An Eternal Golden Braid. C’est une collection d’articles remarquables que je suivais avec intérêt dans Scientific American dans les années 1980. Quelque part dans mes archives j’ai une photocopie de l’article dans lequel Hofstader s’intéressait à l’aspect visuel de certaines partitions de Chopin.

Le silence est mort

Posté dans ÉCOUTER, ENTENDRE par kerbacho - Date : septembre 19th, 2006

« Des vis dans les oreilles  »
Anne-Juliette (15 ans), Thomas (26 ans) et Michel (60 ans) souffrent d’acouphènes ou d’hyperacousie. Des bruits dans la tête qui n’arrêtent pas, ou des bruits du dehors qui cisaillent les tympans.
Sur www.arteradio.com ils expliquent ces souffrances invisibles et peu connues et donnent quelques conseils pleins de bon sens.
Ecoutez et, de grâce, protégez votre ouïe !

Ruches

Posté dans ÉCOUTER, ENTENDRE, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : septembre 12th, 2006

Soleil couchant de septembre sur des ruches multicolores au bord de la lande fleurie de Maasmechelen, à contempler en écoutant Fandango, une pièce étonnante (peut-être) d’Antonio Soler, remarquablement bien interprétée par Elisabeth Chojnacka

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Il y a des abeilles dans cette musique.

Michael Kinnear

Posté dans divers, ENTENDRE, HINDOUSTAN, MOTS, REGARDER par kerbacho - Date : avril 7th, 2006

A Discography of Hindustani and Karnatic Music
Pendant des années, cette discographie a été mon livre de chevet.

Rétrospectivement je m’aperçois que c’est là que j’ai fait la connaissance de la majorité des grands musiciens indiens, bien avant de découvrir leur musique, leur voix ou leur instrument, et, pour certains d’entre eux, de les voir en concert ou même de les rencontrer personnellement.

Bien avant l’arrivée d’internet, j’avais, malgré son prix exorbitant (85$ aujourd’hui), commandé ce livre par l’intermédiaire d’un collègue anglais. Je n’avais aucun autre document sur la musique indienne. Petit à petit je me suis rendu compte à quel point « le travail de Kinnear était unique, admirable et précieux.
Longtemps j’ai pensé que jamais je ne connaîtrais la musique compilée dans ce livre, alors qu’aujourd’hui on trouve des LP de Latafat Hussain Khan à l’état pratiquement neuf sur eBay!
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Kathleen Ferrier

Posté dans ENTENDRE par kerbacho - Date : mars 25th, 2006

Je célèbre la voix mêlée de couleur grise
[...]
Il semble que tu connaisses les deux rives,
L’extrême joie et l’extrême douleur.
Là-bas, parmi ces roseaux gris dans la lumière,
Il semble que tu puises de l’éternel.

Fragment du poème À la voix de Kathleen Ferrier d’Yves Bonnefoy, extrait de Hier régnant désert, Mercure de France, 1959 (date à laquelle Kathleen Ferrier était déjà morte depuis cinq ans).

Une légende (peut-être vraie) veut que Kathleen Ferrier, alors qu’elle était pianiste de haut niveau, ait commencé à chanter en public par hasard, ou plutôt par défi : Trained as a concert pianist, Kathleen competed on piano at the Carlisle Festival in 1937. Her husband bet her a shilling to enter as a singer also. She had previously sung in public at a few minor, unpaid functions. She took him up on the bet and sang Roger Quilter’s To Daisies and won in both the vocal and piano categories. The Carlisle Journal reported that she had ‘one of the finest voices’ they had heard.

Je dois à Kathleen Ferrier (1912-1953) ma première émotion profonde causée par le chant classique, dans les Kindertotenlieder de Gustav Mahler.
On peut écouter l’enregistrement historique (Vienne, 1952) de Der Abschied (28 min !) en cliquant dans la ligne correspondante du lecteur de MP3 ci-contre.
Le fichier au format RealAudio (beaucoup moins encombrant) est disponible sous ce lien mais je crois qu’il n’existe pas de lecteur RealAudio pour WordPress. Merci de me détromper le cas échéant.

Miles & Amir

Posté dans ENTENDRE, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : novembre 21st, 2005

Khansaheb Amir Khan

Un lien communiqué par Dhruba Ghosh vers une page consacrée à Amir Khan a attiré mon attention sur un article probablement intéressant mais difficile à lire parce que très mal numérisé. Ardu aussi parce que très technique. C’est de cette même page que vient la belle photo de Khansaheb.
Dans les notes de bas de page de cet article il est fait mention de Men of Few Notes: Miles Davis and Amir Khan qui est le titre d’un chapitre d’une thèse universitaire intitulée A Tune Beyond Us, Yet Ourselves – On Transcultural Hearing (Ph.D. Thesis, Wesleyan University: 1985) dont j’ai retrouvé la trace ici.
Je leur ai écrit pour leur demander s’il était possible d’en obtenir une copie et presque aussitôt le responsable de la bibliothèque m’a proposé une adresse à laquelle j’ai pu commander l’étude. A 41$ ce n’est pas donné, mais le sujet me paraît si fascinant que je n’ai pas hésité une seconde. Il n’y a plus qu’à patienter.

Tinitus

Posté dans ENTENDRE par kerbacho - Date : octobre 29th, 2005

Extraordinaires humains, votre imagination est décidément sans limites.
On trouve ici un programme appelé aire freshener conçu pour les personnes qui souffrent de tinitus.

Souitcher

Posté dans ENTENDRE par kerbacho - Date : août 5th, 2005

Trois sorcières regardent trois montres Swatch. Quelle sorcière regarde quelle montre ?
Three witches watch three Swatch watches. Which witch watch which Swatch watch ?

Trois sorcières travesties regardent les boutons de trois montres Swatch.
Quelle sorcière travestie regarde les boutons de quelle montre Swatch ?
Three switched witches watch three Swatch watch switches.
Which switched witch watch which Swatch watch switch ?

{ reçu de VM / Roland Moreno }