Kathleen Ferrier

Je célèbre la voix mêlée de couleur grise
[...]
Il semble que tu connaisses les deux rives,
L’extrême joie et l’extrême douleur.
Là-bas, parmi ces roseaux gris dans la lumière,
Il semble que tu puises de l’éternel.

Fragment du poème À la voix de Kathleen Ferrier d’Yves Bonnefoy, extrait de Hier régnant désert, Mercure de France, 1959 (date à laquelle Kathleen Ferrier était déjà morte depuis cinq ans).

Une légende (peut-être vraie) veut que Kathleen Ferrier, alors qu’elle était pianiste de haut niveau, ait commencé à chanter en public par hasard, ou plutôt par défi : Trained as a concert pianist, Kathleen competed on piano at the Carlisle Festival in 1937. Her husband bet her a shilling to enter as a singer also. She had previously sung in public at a few minor, unpaid functions. She took him up on the bet and sang Roger Quilter’s To Daisies and won in both the vocal and piano categories. The Carlisle Journal reported that she had ‘one of the finest voices’ they had heard.

Je dois à Kathleen Ferrier (1912-1953) ma première émotion profonde causée par le chant classique, dans les Kindertotenlieder de Gustav Mahler.
On peut écouter l’enregistrement historique (Vienne, 1952) de Der Abschied (28 min !) en cliquant dans la ligne correspondante du lecteur de MP3 ci-contre.
Le fichier au format RealAudio (beaucoup moins encombrant) est disponible sous ce lien mais je crois qu’il n’existe pas de lecteur RealAudio pour WordPress. Merci de me détromper le cas échéant.

4 Responses to “Kathleen Ferrier”

  1. 20|100 écrit :

    Il y a un petit bout de temps j’ai emprunté et pas mal écouté, avec grand plaisir, « British Songs » de Kathleen Ferrier.
    C’est le Volume 8 de la série ‘Blow the Wind Southerly’ chez DECCA.
    Même avec de la modulation en anneau et des grincements de bande magnétique avec cette voix certaines vieilles chansons celtiques sont tout simplement poignantes, « Willow, Willow » par exemple.

  2. kerbacho écrit :

    Je ne connais pas. Merci de m’en faire profiter à l’occasion… ;-)
    Je venais d’aspirer les volumes 2, 3 et 6, probablement du même coffret Decca, et au moment de les convertir (maudits outils pour le format ape dont j’oublie toujours comment il marche… comment charger les images et avoir les morceaux distincts?) je viens de zigouiller le CD2 sans espoir de le récupérer (Bach/Passion)… enfin, il me reste les volumes 3 et 6.
    Ce qui est incroyable, c’est que j’entends des bruits de surface de LP. Est-il possible que Decca publie ces enregistrements sur CD avec des craquements de LP ? Comment cela s’explique-t-il?

  3. kerbacho écrit :

    Ouf, le fait de t’écrire ce qui venait de m’arriver avec le CD2 m’a donné l’idée d’aller récupérer le fichier .zip complet (de 800 Mo) que je n’avais heureusement pas encore jeté.
    Il ne me reste plus qu’à comprendre comment monter cette fichue image… je l’avais noté il y a 6 mois mais… je ne sais plus où.
    Si tu sais comment faire, ce dont je ne doute pas, un petit coup de pouce serait le bienvenu. Merci. ;-)

  4. kerbacho écrit :

    Merci, j’ai retrouvé tout seul… en passant par Foobar.
    Quelle gymnastique! ;-=
    Tout ça en écoutant la sublime Kathleen. |-O

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