Prononciation

Un œil exercé reconnaît instantanément à son dessin une partition de Chopin, de Bach, de Mozart, de Brahms etc. sans même l’entendre. Car la typographie musicale occidentale a ceci de particulier qu’outre la hauteur des notes et leur rythme, elle donne du phrasé musical une représentation visuelle reconnaissable.
La transcription d’un texte ne dit presque rien en revanche sur sa prononciation.
Que ces lignes soient dites avec l’accent canadien ou avec l’accent alsacien, avec l’accent anglais, belge ou méridional, ne change rien à la manière dont elles sont notées. C’est dommage.

Retrouver à ce sujet le livre Metamagical Themas de Douglas Hofstader, l’auteur du fameux Gödel, Escher, Bach: An Eternal Golden Braid. C’est une collection d’articles remarquables que je suivais avec intérêt dans Scientific American dans les années 1980. Quelque part dans mes archives j’ai une photocopie de l’article dans lequel Hofstader s’intéressait à l’aspect visuel de certaines partitions de Chopin.

2 Responses to “Prononciation”

  1. calerexico écrit :

    qu’en pensez vous?
    le persan serait-il une langue musicale, au sens, ou un afghan prononcera ET écrira (s’il marque les voyelles) une phrase de telle manière (ces fameux « a » qui deviennent « o » de omikron) alors qu’un tadjik le fera d’une autre manière…
    en fait, tout dépend peut-etre des classifications linguistiques (du générique : persan ou anglais… au particulier : le tadjik ou l’américain)
    une langue qui inclurait le rythme et la hauteur de voix dans son écriture selon les régions ou les us (une langue chantée en permanence), un peu comme les « portées suggérées » de john cage, ce serait vraiment intéressant.

  2. kerbacho écrit :

    oui, tout est relatif. La transcription vocalique de certaines langues, comme celle de l’hindi et celle de l’urdu, ou celle du persan d’après ce que vous en dites, peut rendre compte beaucoup plus précisément de la prononciation que ne le fait par exemple l’anglais, champion du brouillage de pistes, comme le montre cette énumération de manières différentes de noter le son « ou » :
    to, too, toe, through, clue…
    Le français n’est pas en reste avec par exemple vert, verre, ver, vers, vair, …

    Il y a une dizaine d’années j’avais tâté un peu de chinois avec une amie violoniste taiwanaise. Là les hauteurs et les inflexions sont notées avec une assez bonne précision, très difficile à distinguer (pour moi).
    Je ne connais pas les « portées suggérées » de Cage.

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