Sourires de cousines coquines

Posté dans divers, REGARDER par kerbacho - Date : juin 30th, 2010


Sur cette photo, Sabine, décédée la semaine dernière à l’âge de 48 ans, devait avoir 6 ans, sauf erreur de ma part. C’était sans doute vers 1967 ou 1968.

Barata Bach par Maria-Kiran

Posté dans divers, ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : juin 18th, 2010

Charpente

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 17th, 2010

Le soin accordé à la partie apparente de cette charpente et au toit est frappant.

Le soin accordé à la partie apparente de cette charpente et au toit est frappant. On retrouve ces éléments à la fois décoratifs et fonctionnels sur beaucoup de constructions anciennes, sous des formes d’autant plus spectaculaires que le bâtiment est vaste.
Lors de notre visite, faute de m’être renseigné, j’ignorais la fonction de ce cet édifice clos attenant au temple de Daishin-in. J’ai lu depuis qu’il avait servi d’atelier à un sculpteur célèbre dont il faudra que je retrouve le nom.

Restrictions

Posté dans CARNATIC, divers, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : juin 15th, 2010

Restrictions Paralyse Cultural Exchange
Commentary by Peter Pannke, Berlin
as published in the India Instruments newsletter on May 31st
www.india-instruments.de

« Entering Germany has never been easy for musicians from Eastern European and third world countries. I have given a dramatic example in my book Singers Die Twice. Indian as well as other artists have to undergo absurd and humiliating procedures in German Embassies, whose only purpose seems to deter the applicants. Moreover, Germans who invite foreigners from non-European countries, are obliged to produce an income statement of bizarre height since 1997. Former German Interior Minister Schäuble even demanded a central record of all people inviting more than two foreigners in two years, because he considered them suspect of organising human trafficking and prostitution.

«It was long to be expected that the Indian side would be responsive to this. Early this year India tightened its rules for tourist visa, because – according to the website of the Indian Embassy – they had been abused in the past. Tourists are not allowed to re-enter India any more within two months after leaving the country. They are not supposed to take a deeper interest in the country, it seems. They should just spend their money and simply disappear and not come back too soon. You are even asked to provide a travel plan before you enter the country. There is no room for spontaneity anymore – which is so necessary to develop an artistic vision.

«How do these restrictions affect cultural exchange? In the world view of the bureaucrats, artists do not even exist. You have to be either a tourist, or a businessman, or maybe a visiting scholar with an official invitation. However, Indian musicians coming to the EU to play concerts don’t fit into any of these categories. Nor do Europeans, who go to India for music studies within the traditional master-disciple framework outside any institutions. Indian musicians in Europe are therefore forced to pretend being tourists, while European music students either have to register with official institutions or to commute between India and Europe. The personal connections between enthusiasts at grassroot level are thus dragged into a grey area. Concert organisers, musicians and music students have no choice but to bypass visa rules, foreigner’s tax laws and other regulations and thus slide over the rim of illegality. And since years, the governments have tried to close the remaining loopholes.

«All this is not an Indo-German problem, but a problem of Europe with the rest of the world. Musicians and concert organisers are hit particularly hard by the current restrictions of free travel. Freemuse, a worldwide organisation for the freedom of musical expression, has published a white paper on travel restrictions for musicians, which is available for free download at http://freemuse.org The right to choose where you want to go was once proclaimed as a basic human right. Those times are obviously gone.»

R. Those times are obviously gone

Je ne peux guère confirmer ces difficultés et trouve le propos un peu excessif ou réducteur. Depuis que j’invite des musiciens indiens, cela s’est toujours assez bien, voire très bien passé pour leurs visas, à condition de s’y prendre à temps. J’ai même bénéficié plusieurs fois de manifestations évidentes et spontanées de bonne volonté de la part des administrations concernées.

Je partage néanmoins le dégoût fondamental qu’inspirent les frontières, les drapeaux et leurs gardiens, et jamais je n’oublie cette réponse irrévérencieuse fait par Yehudi Menuhin (que je cite ici approximativement pour la lettre, mais fidèlement pour l’esprit) à quelqu’un qui lui vantait les mérites de l’Union européenne : «Votre Europe, j’y croirai le jour où un Tzigane pourra voyager librement et sans encombre d’Istamboul à Dublin»

Un parfum de Japon

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 13th, 2010

La chambre
Dégustation de sen-cha en arrivant à notre résidence dans l’enceinte du temple Daishin-in en début de soirée.

Le couloir

Le couloir qui dessert les chambres, presque toutes inoccupées quand nous y étions, au rez-de-chaussée.

Que dire de plus ?
Il ne manque que les odeurs : Le Japon sent bon. Des parfums boisés, subtils mais pénétrants, comme ceux d’herbes sèches, vaguement fermentées, de brindilles grillées.

La salle de bain

Au Japon, on se douche et on se lave assis dans une salle de bain collective, puis on se plonge dans un bain maçonné, en partie sous le niveau du sol, dont l’eau est maintenue à une température élevée. C’est très agréable.

Le temple du scooter

Posté dans divers par kerbacho - Date : juin 11th, 2010

Le temple du scooter

Vu à Kyoto dans le complexe de Myoshin-ji le 4 juin 2010.

Rajan & Sajan Misra | Musée Branly | Paris | 5 juin

Posté dans divers par hansbosma - Date : juin 10th, 2010

Compte rendu de concert par Hans Bosma :

Rajan & Sajan Misra, chant | Shubankar Banerjee, tabla | Fida Hussain Khan, harmonium

C’était la première fois que je mettais les pieds dans la très belle salle du Musée Branly. Vue sur les jardins, belle visibilité, son correct. Le week-end indien était essentiellement consacré à Hariprasad Chaurasia avec concerts et master class.
J’ai préféré les frères Misra dont le dernier concert au Théâtre de la Ville m’avait laissé de bons souvenirs. Leur style est très différent des bandhus (duos) du passé : les Ali Brothers chantaient dans le style typique du Penjab : taans étincelants et brillants, Les frères Niaz et Faiyaz Ahmed Khan représentaient le style Kirana ancien, d’avant l’infuence d’Abdul Karim Khan. La particularité des Frères Misra est surtout la prépondérance de Rajan Misra, qui domine le duo de telle façon qu’il s’agit davantage d’un concert en solo avec ce que l’anglais appelle supporting musicians.
Le fait que l’accompagnement au tabla était assuré par Shubankar Banerjee (qui d’ailleurs reçut de Pt. Rajan Misra le sobriquet de « Pandit » , tout comme Fida Hussain Khan, joueur de harmonium que je n’avais pas encore vu en concert) m’avait un peu refroidi. Le style tabla assourdissant dans des solos sans fin ne me convient guère. Les ustads de la précédente génération savaient que l’accompagnement du chant demande autant de finesse que de la discrétion. Des interventions gênantes donc. Passons.

Les chanteurs était visiblement contents d’être là et la présence du grand joueur de pakhawaj Bhawani Shankar dans l’assistance rajoute sans doute à l’évidente volonté des musiciens de faire de leur mieux.
C’est logiquement Rajan Misra qui annonce le premier raga de la soirée : Sudh Kalyan. Un alap très court suivi d’un khayal vilambit : bolana lagi, composition traditionnelle qui est chanté par des chanteurs du gharana de Gwalior tels que Omkarnath Thakur et Kumar Ghandarva.

Rajan&Sajan Misra

Des meends très fins avec tivra ma et Ni très discrets (PR.SNDSPmG etc). Le vilambit est essentiellement tenu par Rajan Misra. Son frère Sajan est plus présent dans le drut tintal dont je n’ai pas reconnu la composition. Des saregamas et des taans d’une belle facture. L’accompagnement à l’harmonium est discret mais efficace. La troisième composition est annoncée comme very ancient. Il s’agit d’un sulpaka tala de dix temps « jane gune gune ». Je ne connais pas ce tala qui a une division bien différente du jhaptal. Des taans forts réussis des deux frères. Cette version de Sudh Kalyan est bien plus aboutie que celle que les deux frères ont enregistrée (avec des bandish différents) sur une cassette Venus il y a bien longtemps. C’est une très belle réussite ici.

Le deuxième raga est Jhinjoti. Une composition (karete laage) dans un drut rupak taal assez lent. La composition démarre sur le 5e temps et les taans entre le 9e et le 5e temps du cycle suivant, un effet très surprenant qui berce l’auditeur, tout à fait dans l’esprit du raga Jhinjoti. Suivent deux autres compositions en tintal que je n’ai pas retenues.

La dernière pièce annoncée était raga Sohini mais à l’entendre il m’a plutôt semblé qu’il s’agissait de Misra Kafi et un bhajan : Shri Ram kripa kero. J’ai l’impression d’avoir déjà entendu cela.
Un bis assez long dans le raga Basant Bahar suivi par Basant. Les organisateurs commençaient à s’impatienter car le concert ne devait durer qu’une heure et demi et nous étions dans la salle depuis déjà deux bonnes heures. Des taans très beaux pour clore le concert.
Dans le désert musical (la saison de musique hindustani à Paris a été particulièrement pauvre cette année) le concert des frères Misra était un des très rares réussites.

Un autre compte-rendu de concert par H.B. : Premkumar Mallik en concert au Théâtre des Abbesses à Paris (oct. 2009)

Calme matinal

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 9th, 2010

La fenêtre de la chambre

En haut la fenêtre ouverte de notre chambre dans le temple Daishin-in à Kyoto.
Au premier plan à gauche une pièce métallique (en laiton ?), un des rares éléments décoratifs voyants du temple, qui couvre apparemment une cheville à l’intersection de deux pièces de bois.

À droite la partie du temple qui donne en terrasse sur le jardin. A gauche une belle construction carrée, autonome, entièrement fermée, dont le dessin des embrasures de fenêtre évoque les courbes persanes et arabes.

Je me suis demandé si la forme de ce socle en pierre sur lequel repose un pilier de cette construction attenante au temple et dont je ne connais pas la fonction, avait un rôle anti-sismique. J’ai lu que les fondations du grand temple Sanjusangen-do (avec ses 1000 statues de Kannon, divinité bouddhiste de la compassion) étaient constituées d’une alternance de couches de sable et d’argile susceptibles d’absorber les ondes des tremblements de terre. À en croire les explications données dans ce temple aux dimensions exceptionnelles (plus de 120 m de longueur !), cela expliquerait qu’il soit toujours debout malgré les tremblements de terre.

On se demande comment un tel sens de l’harmonie et des proportions dans les constructions traditionnelles s’est entièrement perdu dans les constructions récentes. Il m’a semblé que tout ce qui datait des dernières décennies (probablement d’après 1945) était d’une laideur invariable, à la ville comme à la campagne. Mais je suis évidemment loin d’avoir tout vu…

Daishin-in : il faut bien que le pilote se repose

Posté dans divers, ÉCOUTER, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 8th, 2010

La vue depuis notre chambre, le matin vers 6 heures

Vendredi dernier, 6 h du matin, heure japonaise : Vue depuis notre chambre au temple de Daishin-in dans le complexe de Myoshin-ji à Kyoto.
Bande sonore : silence, cris d’oiseaux, gong et chants de moines.
Un bien-être et une simplicité inespérés après un splendide périple de plus de onze heures sans escale, de Paris à Osaka.
Pour le voyageur, à l’arrivée, il est 11h du soir mais les horloges japonaises indiquent 9 h du matin. Tout excité on enchaine donc une nouvelle journée, sans aller se coucher. Bus, train, promenade à pied et taxi pour finir et rejoindre en fin de journée le petit temple où nous avions choisi de passer notre première nuit japonaise.

Le porche du temple de Daishin-in où nous avons passé la nuit de jeudi à vendredi.

Rigoureusement conforme aux cartes postales et aux dépliants touristiques, le porche du Daishin-in, intimide le visiteur. Immersion instantanée dans un univers de douceur végétale qui fait gangue autour de quelques gros cailloux entourés de gravier. Bois, papier, paille de riz, mousse… solitude, calme, discrétion, sourires et révérences. Quel contraste avec la grosse vingtaine d’étages de l’hôtel Imperial d’Osaka, palace infatué de son confort moquetté où nous passerons notre seconde nuit.
Cette fois ce n’est pas nous qui l’avons choisi. Il faut bien que le pilote se repose.

Hotel Imperial d'Osaka.

Japon

Posté dans divers, REGARDER, VOIR par kerbacho - Date : juin 7th, 2010

On peut cliquer sur la photo pour l’agrandir.
Le Japon rural au sud d'Osaka

Une vue d’avion (peu après le décollage) du Japon rural au sud d’Osaka, le 4 juin 2010.
Ce fut un merveilleux voyage. J’ai bien du mal à revenir à ma condition de rond-de-cuir rampant.