Chant carnatique à Bruxelles

Posté dans CARNATIC par kerbacho - Date : mai 18th, 2011

Lundi, 23 mai 2011 à 19h00, Sushma Somasekharan, jeune chanteuse indienne, donne un récital de musique carnatique à l’Ambassade de l’Inde, 217 Chaussée de Vleurgat, à 1050 – Bruxelles

Elle sera accompagnée par Vittal Rangan, violon, K. Praveen Kumar, mridangam, et par Chandrasekhara Sharma, ghatam.

Entrée gratuite | réservation obligatoire : info@indembassy.be

Les connaisseurs apprécieront le fait que la chanteuse a été formée par Lalitha Sivakumar, fille du joueur de mridangam Palghat Mani Iyer, mais aussi bru et disciple de la légendaire chanteuse D. K Pattamal.
Une occasion à ne pas rater d’entendre de jeunes artistes très talenteux proposer de la musique vocale carnatique de haute volée dans des conditions d’écoute agréables.
Et en plus c’est gratuit !

Dhrupad : inflation spirituelle ?

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN par kerbacho - Date : mai 8th, 2011

On lit dans les annonces de concerts que « les Gundecha Brothers, Umakant et Ramakant, invités au India Festival à Bozar en 2007, reviennent à Bruxelles pour enchanter le public par leur interprétation exquise du dhrupad ». La présentation sur le site de Bozar enfile allègrement les clichés : « la forme la plus ancienne et la plus pure de la musique indienne classique [...], le dhrupad est de nature spirituelle [...], sa richesse se fonde sur le déploiement systématique et majestueux des ragas traditionnelles (sic) ».
On peut oublier ce verbiage, mais la date du samedi 4 juin 2011 est à marquer dans nos agendas, car un concert de ces musiciens est une expérience de qualité, à condition toutefois de n’être pas allergique au dhrupad. Ce que je ne suis pas, puisque récemment encore je recommandais ici même l’écoute d’un enregistrement des Gundecha Brothers comme excellente introduction au langage et aux procédés techniques de la musique classique indienne.
Une bonne familiarité du dhrupad permet notamment de mieux saisir la spécificité de certains styles de khyal vocal, comme par exemple celui de l’Agra Gharana, ou même de khyal instrumental, comme celui de la Maihar Gharana, restés fidèles à certaines particularités du dhrupad.

J’ignore le cachet des Gundecha Broz, mais il me semble que s’il a fallu, pour mettre sur pied ce concert, le soutien de deux banques en plus de celui de l’Ambassade de l’Inde et qu’on demande en plus 15 € au public (tarif unique annoncé sur la page d’annonce du concert : fauchés, chômeurs, étudiants s’abstenir !), cela suppose que la bosse du commerce n’est incompatible ni avec la bosse de la musique ni même avec « la nature spirituelle du dhrupad ».
Quelle ne fut pas ma surprise, quand j’ai voulu retenir mon billet en ligne, de voir le tarif passer à 17 € au lieu des 15 € annoncés ! Une telle inflation serait-elle un effet secondaire du caractère spirituel du dhrupad ?
Je crois que finalement j’écouterai plutôt un CD ce soir-là, par exemple l’un des rares enregistrements des Senior Dagar (dont on trouve un extrait ici), dont le chant est moins policé, moins « choral » que celui des Gundecha. On y gagne en virilité ce qu’on perd en préciosité et on n’y perd pas au change.

Amarres rompues

Posté dans MOTS, VOIR par kerbacho - Date : mai 4th, 2011

Photo Antoine Meyer

Superbe photo d’Antoine M. prise probablement en avril 2011 dans le port de Rotterdam et reprise ici en hommage appuyé à l’artiste qui s’est fait dérober hier ses outils et ses oeuvres, laissés sans surveillance dans un sac l’espace de quelques secondes.
Cruelle amputation ! Détachement forcé.
Je viens de découvrir accessoirement que le mot amarrer viendrait du moyen néerlandais aenmarren, dont le sens est attacher, un verbe aujourd’hui disparu en néerlandais. Le sens attacher du verbe amarrer est attesté dans des parlers locaux, par exemple amarrer les bêtes.

Désormais il faudra mieux amarrer tes outils ! Courage en attendant.