Casque à pointe et calot : identité nationale

Posté dans divers, MOTS, REGARDER par kerbacho - Date : janvier 24th, 2010

Mon grand-père maternel Nicolas, en hommage auquel j’avais ouvert ce bloc-notes en juin 2005, est mort il y a 29 ans, le 24 janvier 1981, âgé alors de 85 ans.
Le temps passé depuis ce jour inoubliable est celui de la vie d’un jeune homme mûr, et pourtant j’ai l’impression que c’était avant-hier. Peut-être parce que je me tenais près de lui à l’instant de sa mort, sans toutefois comprendre vraiment ce qui se passait. Qui comprend « ce qui se passe » quand quelqu’un meurt ?

Sur aucune de ces deux photos de Nicolas prises à un ou deux ans d’intervalle, il n’a encore cet âge ! Et pourtant il a déjà porté deux uniformes différents, l’allemand avec le casque à pointe, à gauche, endossé à la fin de la guerre de 1914-18 (la Lorraine était allemande depuis 1870), et sous lequel il ira jusqu’en Roumanie, et le français, avec le calot, à droite, après 1918 (dates exactes à définir).
C’est entre autres dans la juxtaposition de ces deux photos que je puise mon refus fondamental des identités nationales et surtout mon aversion pour les uniformes (quel que soit le drap dans lequel ils sont taillés, réels ou virtuels) qui caricaturent ce que les nations peuvent avoir de bénéfique.