Meyer Voeux

Posté dans divers par kerbacho - Date : décembre 31st, 2008

Pour y voir plus clair, il suffit de cliquer !

Temps (1)

Posté dans divers par kerbacho - Date : décembre 31st, 2008

Primo Levi, dans un de ses livres (j’ai oublié de noter lequel), fait remarquer que « Les nanosecondes, dont on parle avec tant de désinvolture à propos des ordinateurs, sont des unités de temps très brèves : il y en a dans une seconde autant que de secondes en 30 ans. »

Approximation (2)

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : décembre 30th, 2008

L’oignon fait la farce.
[anonyme]

correier fauvel

Posté dans divers par kerbacho - Date : décembre 25th, 2008

Il y a quelques semaines, le mot du jour sur yourdictionary.com était le verbe to curry dont le sens littéral est to rub down or dress a horse with a currycomb (metal brush), c’est-à-dire étriller en français, et le sens figuré to coax and cajole personal benefit with flattery. Curieusement ce dernier sens n’est donné par aucun de mes dictionnaires usuels, pas non plus l’excellent American Heritage Dictionary, c’est d’ailleurs ce trou qui a attiré mon attention.

Yourdictionary.com explique : Now, horses and favor are not the only things we may curry. We can curry acquaintance with people in high places or curry forgiveness for forgetting to bring home the curry. We can curry friends, good-will, jobs, so long as we do it with the sycophancy of a good toady.
Avant de continuer précisons que sycophancy = flagornerie et que toady = flagorneur. Il s’agit donc de gagner les faveurs par la flagornerie, c’est-à-dire passer la pommade, lécher les bottes, faire des courbettes, faire du plat, courtiser etc.

Yourdictionary.com précise : The delicious Indian curry dishes? Unrelated. That « curry » comes from Tamil kari, a relish for rice.
Ici relish signifie condiment (To relish = savourer). Et ça devient savoureux : And this « curry » is unrelated to noun « curry » of English hunting lore, referring to the leftovers from dressing the kill awarded the hounds for their restive duty. This word comes from French « curée« , itself from cuir « hide, skin. »
Hunting lore est la tradition de la vénerie. Mais ce n’est pas fini :
Today’s word not only has a colorful history; it has multiple personalities.
Un mot aux arômes variés en effet : « Nothing curries the affection of Madhu better than a bowl of good Indian curry. Saroya took her husband to a fine Indian restaurant to curry his approval of a new car for her. »
L’étymologie du mot curry réserve encore quelques délicieuses surprises à l’esprit forcément curieux de celui qui n’a pas encore abandonné cette lecture :
Toujours selon la même source, le verbe to curry vient de l’anglo-normand curreier (= arranger) lui-même issu du bas-latin conredare (= préparer). Redare est issu de la racine germanique reidh- que l’on reconnaît dans les mots anglais ride, road et raid.

RVB Aperçu
brown brown #A52A2A
burlywood burlywood #DEB887
chocolate chocolate #D2691E
darkgoldenrod darkgoldenrod #B8860B
gold gold #FFD700
goldenrod goldenrod #DAA520
khaki khaki #F0E68C
maroon maroon #800000
moccasin moccasin #FFE4B5
orange orange #FFA500
peru peru #CD853F
saddlebrown saddlebrown #8B4513
sandybrown sandybrown #F4A460
sienna sienna #A0522D
tan tan #D2B48C
wheat wheat #F5DEB3

L’expression to curry favor, une déformation de curry favel, de l’ancien français correier fauvel, devenu to curry a fallow (yellowish-brown) horse en anglais moderne, signifierait donc étriller un cheval fauve. Sur la symbolique du cheval « fauve », Yourdictionary.com donne des précisions malheureusement insuffisantes pour être vraiment utiles : The fallow horse in Medieval Europe was associated with deception. La couleur de la robe du cheval associée à la tromperie ? Laissons cela, parce que ce n’est pas fini : In English, the verb « curry » took root but « favel » did not, triggering folk etymology, the replacement of the foreign word with a similar one rooted deeply in English, hence: « curry favor ». Quel tour de passe-passe !

Je remarque au passage que si fallow se traduit effectivement fauve en français, ce dont je ne suis pas sûr, ces deux mots partagent la même racine pel que l’on retrouve dans pâle, mais aussi dans palombe, dans faucon, dans poliomyélite, et même dans pelargonium. Si je ne m’arrête pas là, je risque d’y passer la nuit.

Un ami (des mots) me signale un autre retournement de sens contemporain : « c’est de la balle » voulait dire ça ne vaut rien (ce qui reste de l’épi sans les grains).
Maintenant quand un djeunz dit « c’est de la balle », il veut dire que c’est canon.

Se souvenir est ne pas voir

Posté dans divers par kerbacho - Date : décembre 24th, 2008

« Ce qui fut n’est plus rien, et se souvenir est ne pas voir.

Passe, oiseau, passe, et enseigne-moi à passer ! »

Fernando Pessoa | extrait de Gardeur de troupeaux d’Albert Caeiro [Editions de la Différence]

En portugais:

O que foi não é nada, e lembrar é não ver.

Passa, ave, passa, e ensina-me a passar !

Chanté par Bevinda, sur Pessoa em pessoas

Bestaan

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : décembre 23rd, 2008

De taal is de waarheid niet.
Ze is onze manier om te bestaan in de wereld.
Paul Auster

Déroger

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : décembre 22nd, 2008

1. La règle, c’est ce qui permet à un auteur de s’exprimer comme il l’entend.
2. L’ignorance de la règle empêche un auteur de s’exprimer comme il l’entend.
3. Déroger à la règle est impossible puisque nul n’est tenu de lui obéir.

Jacques Drillon – Traité de la ponctuation française (Gallimard)

Dialogue polisson (polyson)

Posté dans divers par kerbacho - Date : décembre 21st, 2008

Le gaucher : Ma main droite est gauche et à droite, ma main gauche adroite et à gauche
Le droitier : Ma main droite est adroite et à droite, ma main gauche gauche et à gauche

Conseil (1)

Posté dans divers par kerbacho - Date : décembre 20th, 2008

Q. : Que faire pour que la tartine ne tombe pas sur le côté beurré ?

R. : Laisse-la tomber avant de la beurrer.

Approximation (1)

Posté dans MOTS par kerbacho - Date : décembre 19th, 2008

Il ne faut pas rendre le pot de yaourt avant de l’avoir touillé.
[anonyme]