Âge

Posté dans REGARDER par kerbacho - Date : novembre 19th, 2006

Sepp dans les années 40. Faute de documentation, les dates de ces photos anciennes sont incertaines. Que n’avons-nous, du vivant de nos parents, inscrit les dates au dos de ces documents pourtant si familiers ? Il devient de plus en plus difficile de les situer. Ici l’âge de mon père est en tout cas plus proche de celui de ma fille que du mien.

Sara et son grand-père vers 1982

Boum boum tchac, convenu, réverbéré et sirupeux

Posté dans ÉCOUTER, ENTENDRE par kerbacho - Date : novembre 19th, 2006

Aïe aïe aïe, que la saison des concerts est décevante. En un mois à peine, j’ai accumulé les déceptions :
- Dans des salles trop grandes, comme le Palais des Beaux-Arts de BXL.
- Ou trop petites comme le salon du Kasteel Villain, bourré à craquer (150 personnes et deux gros spots), portes et fenêtres fermées sans aucune ventilation.
- Ou avec des sonos à vous donner la migraine au bout d’un quart d’heure et à vous envoyer à l’hôpital au bout d’une heure, comme au Casino de Waterschei.
- Ou les deux à la fois, comme pour ce concert en appartement avec sono, rue Locquenghien.

Sangeeta Bandyopadhyay n’est peut-être pas une grande chanteuse, mais elle connait son métier. Elle a été élève notamment de Munawar Ali Khan. Elle chantait à Bruxelles, en appartement, avec un accompagnement au tabla (Sandip Banerjee) et à la tiptare (Daniel Schell) mais surtout avec une sono pour une pièce de 4 m x 4 m. Et en plus il y avait du larsen.

Randy Weston jouait à guichet fermé au Kasteel Villain. Imposant pianiste noir de 80 ans qui en paraît 20 de moins. Musique décevante. En sortant avant la fin, ce que je ne fais que rarement, même quand ça ne me plaît pas, je remarquais dans l’assistance la présence de Fred Hersch, un autre pianiste de jazz (que je n’apprécie pas trop). Lui aussi avait très chaud.

Sanjeev Abhyankar, Kala Ramnath, Pandit Jasraj en triple concert au Palais des Beaux-Arts. Kala s’est taillé un très vif succès. Mouvements lents de bonne qualité, mouvement rapides savonnés, structure d’ensemble curieusement décousue, comme souvent chez elle. Le plus étonnant, c’est qu’elle débarquait en pleine fome de l’aéroport moins d’une heure avant le début du concert, en provenance de New-York où elle avait joué la veille avec Zakir Hussain (ah, les éclairs dans ses yeux quand elle prononce son nom) en remplaçante impromptue de Sultan Khan, pour une tournée d’une dizaine de concerts qui les a conduits aussi en France et en Allemagne. Accompagnement impeccable de Satyajit Talwalkar.
Malgré un coup de vieux, c’est Jasraj qui a finalement été le roi de la soirée. Je suis loin d’être un fan de son style, mais quel plaisir de sentir la souveraine cohérence et la maturité chez un vieux musicien comme lui ! Les jeunots ont encore du chemin à faire. Surtout Sanjeev Abhyankar, fieffé lécheur de micro.

Dhruba Ghosh avec un ensemble à cordes. De beaux moments, certes, mais rien de bien solide ni d’inventif. Là encore la sono est considérée comme indispensable. Des violons, des violoncelles amplifiés et réverbérés ! Un micro de contact sur le sarangi. Quelle ineptie…

Festival de jazz de Genk, à deux pas de la maison, bien organisé, mais dans une salle qui malheureusement sonne comme un hall de gare. Si seulement on choisissait des artistes moins prestigieux et qu’avec les économies ainsi faites on achète quelques dizaines de mètres de tissu pour amortir la réverbération. Tout le monde y gagnerait.
Mercredi soir Henri Texier et son Quatuor Strada avec notamment Sébastien Texier aux anches et un batteur bûcheron forcené : boum boum
Puis Carlo Nardozza Quartet : le jeune belge qui monte ; bien, mais un peu convenu, sirupeux même.

Ce soir Liddle Boy de Jozef Dumoulin, avec Lynn Cassiers (chant) et Bo Van der Werf (baryton et …) : une purée planante, informe, molle, convenue, avec heureusement quelques moments de belle lucidité. J’aime bien le batteur Eric Thielemans.
Eric Truffaz : boum boum convenu sirupeux. Une grande partie du public semblait venue pour ce groupe. Caro a tenu jusqu’au bout, je ne tiens pas dix minutes d’affilée.
Et pour finir du hip-hop (?) anglais : The Herbalizer. Là on est partis tous les deux, mais c’est un cas de légitime défense.

Dans les trois groupes de ce soir l’instrument dominant était un Fender Rhodes.
Une prédilection qui colle parfaitement avec ces musiques creuses. Le son du Fender Rhodes est irrésistible, c’est vrai, mais très vite lassant.

Je pensais à Monk. Qu’aurait-il fait d’un Fender Rhodes ?