Cochise

Posté dans REGARDER par kerbacho - Date : avril 29th, 2012

Je suis très touché de trouver Broken Arrow ici. Ce sont de nombreux et très vieux souvenirs qui remontent, car au tout début des années 1960, c’était devenu une série télévisée que nous allions voir, le jeudi après-midi (qui était alors ce qu’est aujourd’hui le mercredi après-midi pour les écoliers), chez les rares voisins qui dans notre village avaient la TV.

Cochise - Broken Arrow
Cela s’appelait « La flèche brisée » et ces films faisaient beucoup d’effet au gamin que j’étais. Je me souviens de la situation très particulière (et très absurde) qui faisait que nous fermions les volets alors qu’il faisait jour et même très beau temps dehors, afin de faire le noir dans la pièce, sans quoi l’image en n/b sur le petit téléviseur aurait été trop pâle. C’était le début de la Grande Suceuse qu’allait devenir la télévision. Je me souviens, entre autres, de ma mauvaise conscience (déja !) de me me soumettre à elle et de céder à sa séduction.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y jamais eu dans mon esprit le moindre lien (conscient) entre ces Indiens-là et ceux à la musique desquels je m’intéresserais une dizaine d’années plus tard.

Merci Vincent.

Concerts de bansuri et de shehnai par Rajendra Prasanna

Posté dans ÉCOUTER, HINDOUSTAN, REGARDER par kerbacho - Date : avril 7th, 2012

Tandis que la lumière reste éteinte sur plusieurs des scènes européennes où se donnaient des musiques de l’Inde, voici une nouvelle éblouissante et réjouissante : la venue du joueur de flûte ET de shehnai Rajendra Prasanna, issu d’une lignée de grands musiciens de Delhi.
En Inde, compte tenu du format traditionnel des récitals au cours des festivals, un musicien ne se produit en principe jamais avec les deux instruments durant le même concert ; il adoptera un instrument pour tout le concert, puis l’autre instrument pour le concert de l’année d’après. Pour cette petite tournée belgo-néerlandaise (maintenue grâce à la ténacité de quelques organisateurs), l’artiste a accepté de faire une exception. Il jouera des deux.

Comme les concerts de shehnai se sont fait rares ces 20 dernières années, et que la perspective qu’il y en ait d’autres bientôt s’amenuisent, les amateurs seront bien inspirés de ne pas rater cette occasion.

Il me plaît de souligner que si l’initiateur de la dernière tournée connue de moi d’un joueur de shehnai en Belgique, Ali Ahmed Khan, était du tabliste Sandip Banerjee, cette fois-ci c’est encore par l’entremise et la complicité de Sandip que le contact a pu être établi pour organiser cette tournée, car il aime accompagner cet instrument propitiatoire.

Pt. Rajendra Prasanna – Flute & Shehnai
Rishab Prasanna – Flute & Shehnai
Vikas Babu – Shehnai
Sandeep Banerjee – Tabla

Maasmechelen (Belgique) – Schouwburg Cultureel Centrum – 18 apr. 8:15PM

Amsterdam (Pays-Bas) – Tropentheater 20 apr. 8:00 PM

Antwerpen (Belgique) – Zuiderpershuis 21 apr. 8:30PM

Venez nombreux, amenez vos amis, vos ennemis, vos enfants, vos parents, ça ne se reproduira pas de si tôt !

Google nous subjugue : making money while other people sleep

Posté dans divers, MOTS par kerbacho - Date : avril 1st, 2012
Je savais que Google lit et analyse les messages dans Gmail pour placer des publicités ciblées dans le champ visuel de l’utilisateur.
Je m’y étais fait et j’avais un peu oublié tout ça au fil des années. On finit par les trouver normales, toutes ces pubs et on croit même ne plus les voir.
Voici que ce matin, au moment d’envoyer depuis mon compte gmail un message (dépourvu de pièce jointe) sur des règles de typographie des noms propres dans lequel apparaissent les mots « sont joints », voici que Google Mail m’interroge en affichant le message suivant : «Aviez-vous l’intention de joindre des fichiers ? Vous avez écrit « sont joints » dans votre message, mais aucun fichier ne lui est joint. Voulez-vous envoyer le message ? »
Gmail lit notre courrier

Gmail lit notre courrier pour mieux nous ser...

J’en reste comme deux ronds de flan. La voici donc, sous des dehors de serviabilité, la main de fer dans un gant de velours. Et je me laisse faire, je me laisse serrer. Je ne peux pas m’empêcher de faire le rapprochement avec le film The Servant de Joseph Losey (scénario de Harold Pinter dont j’ai récemment apprécié la pièce Betrayal (1978)).
M.M. Wops

Tout ceci n'est donc qu'un rêve ?

Comme le résume fort bien Charles Reece :
The traumatic theme of The Servant is that subjugation of the will doesn’t always occur from the outside (the rednecks, the past, the upper class), but it’s constitutive of modern society, regardless of particular identifications. Idenitity politics couldn’t exist without it. As the saying goes, « shit rolls down hills. »

PS1 : il existe toujours au registre de commerce de la ville de Dendermonde, en Belgique, une société du nom de M.M. Wops (pour makink money while other people sleep, mêlée à des malversations à grande échelle à la fin du siècle dernier.
PS2 : Subjuguer : du latin subjugare « faire passer sous le joug; soumettre, réduire »
PS3 : Dans la pièce de H. Pinter, j’ai été sensible surtout à l’inversion de la chronologie de la narration.