Belemmerende overtuigingen

Je croyais jusqu’à ce soir que se débarrasser de ses certitudes encombrantes était une bonne chose a priori. Il me semblait en effet indiscutable qu’une incertitude était toujours préférable à une certitude.
Cette conviction (encombrante) vient d’être ébranlée par la question suivante de B.:
« Ne pensez-vous pas que les incertitudes peuvent être tout aussi encombrantes ?
Que tout dépend de l’importance que nous accordons aux certitudes comme aux incertitudes ?»

J’en reste coi. Cette pensée-là ne m’était pas venue.
Il me semble d’ailleurs y reconnaître comme une trace de sagesse orientale…
Merci.

3 Responses to “Belemmerende overtuigingen”

  1. blessed écrit :

    Et si pour devenir humain, ces certitudes et incertitudes étaient nécessaires à l’être?

  2. kerbacho écrit :

    Si je récapitule, non seulement on a besoin des certitudes ET des incertitudes, mais il conviendrait de se détacher des unes AUTANT que des autres, pour constater finalement qu’elles restent nécessaires à l’être, et même au DEVENIR humain ?
    Il y a forcément du vrai là-dedans, mais DEVENIR humain ? Je ne vois pas… car même si je me sens devenir CHÈVRE avec toutes ces questions, je ne doute guère de mon humanité, aussi dérisoire soit-elle. :-)

    Il y a même de quoi devenir CHAMEAU car la mise en abyme de ces contradictions me donne le vertige. Remarquez, ça peut présenter des avantages, puisque les chameaux passent plus facilement par le chas d’une aiguille que les riches n’entrent au paradis.

    En tout cas je retiens la leçon initiale : tout dépend de l’importance que nous accordons aux certitudes comme aux incertitudes, et je m’efforce de réviser mes hiérarchies que je croyais acquises.
    À chaque jour suffit sa peine.

  3. blessed écrit :

    Certitudes/incertitudes sous un autre regard trouvé sur le site consacré à Max-Pol Fouchet ( à visiter par ailleurs, on y trouve de très belles photos en Inde entre autres…):

    Au-delà des certitudes

    « L’art dit Nietzsche, n’a pas besoin de certitude. Soit. Mais l’homme peut-il s’en passer ? S’il n’en éprouve aucune, fût-elle tremblante et lointaine, plus grande est pour lui la difficulté d’être, plus dur l’affrontement des jours. Faute de la posséder par héritage ou révélation, il n’a de cesse de la découvrir, quitte à la fonder parfois sur son contraire, la trouver dans le doute même. Passager, se sachant tel de la naissance obscure à la mort inconnue, furtif entre deux nuits, il souffre de toute la problématique, où se dévoile sa précarité. Sa constante invention fut, par la suite, de créer des immuables. Ceux-ci, justement, il entend les recevoir non seulement des religions, mais aussi de l’art. »(M.P.Fouchet)

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