Transcription

Le bonheur des transcriptions : Passacaille en do mineur BWV582
écrite par J.-S. Bach pour orgue et transcrite pour piano par Eugen d’Albert, interprétée par Angela Hewitt

8 Responses to “Transcription”

  1. théophane écrit :

    somptueux, je cours me l’acheter.
    par contre, c’est assez curieux, j’ai les octaves graves a gauche assez faibles, et les aigus a droite plus forts. enfin, c’est peut aussi que mon oreille est rouillée

  2. théophane écrit :

    Pianiste du Canada interprétant Bach… Glenn Gould répond aussi à cette description. Outre le répertoire, jusqu’à quel point Angela Hewitt a été influencée par le pianiste? « Il a établi un standard maintenant incontournable, constate la pianiste. Il n’est pas une influence pour moi. Mes parents étaient ma référence musicale. Ils étaient tous deux d’excellents musiciens. Avec eux, j’ai souvenir d’avoir écouté Glenn Gould et débattu sur sa manière de jouer. Pourquoi était-elle si rapide dans un passage et si lente dans un autre? C’était Gould! »

    2006.08.06 15:00 Festival de Valloires (Abbaye de Valloires, France)
    In the concert at 3 p.m.:
    Schubert: Shepherd on the Rock with Felicity Lott and Martin Frost
    In the solo recital at 7:30 p.m.:
    Works by Bach, Mozart, Chopin, Ravel

    voila quelque chose a faire cet été…

  3. kerbacho écrit :

    Très heureux que ça vous plaise.
    Je n’avais pas fait attention jusqu’ici à ce piano « spatialisé » comme ils disent, mais à l’écoute au casque je ne remarque rien d’excessif, l’aigu à droite, le médium au milieu et les graves à gauche. Des clics bizarres, mais c’est sans doute un autre problème… En temps normal j’écoute presque toujours tout en quasi monophonie. J’attache le moins d’attention possible à tout ce qui concerne la prétendue haute-fidélité. Je supporte généralement bien les enregistrements de médiocre qualité, ça m’oblige à me concentrer sur la musique et cela m’empêche d’oublier que ce n’est qu’une reproduction mécanique.

    Je ne connais cette oeuvre que par cette version. J’ai une grande admiration pour Glenn Gould, toutefois ici ce n’est pas à lui que je pensais, mais tout simplement à Bach, admirablement servi par Angela Hewitt.

    A propos de transcriptions et de Schubert, j’ai un faible pour celles que Liszt a faites de ses Lieder. Il faudra que je mette ça en ligne un de ces jours.

  4. théophane écrit :

    je comprends mal votre phrase « cela m’empêche d’oublier que ce n’est qu’une reproduction mécanique » et j’aimerais bien vous « lire » développer.

    ca n’a rien à voir, mais…. allez, peut-être ça vous intéresserait? Vous avez lu « La grandeur de Bach » d’Antoine Hennion… et « De Jean-Sébastien Bach à Glenn Gould: Magie des sons et spectacle de la passion » de Denis Laborde? deux livres vraiment intéressants, passionants même!

    cela nous éloigne de la musique, c’est vrai.. mais c’est agréable, cette façon nouvelle (pour moi) d’envisager la musique.

  5. kerbacho écrit :

    eh bien, ce n’est rien de bien original, ni de bien nouveau. Comme on le sait (au plus tard depuis la caverne de Platon et grâce à quelques autres analystes de notre condition humaine qui lui ont succédé jusqu’à Barthes et Baudrillard — « Le système des objets » — et sans doute d’autres plus récemment que je n’ai plus lus) que nous vivons dans un monde d’écrans, lesquels nous révèlent les choses et en même temps nous les cachent (et nous en protègent — cf la révélatrice étymologie du mot écran — mais ça c’est un autre chapitre).
    La reproduction mécanique de la musique, ou la musique devenue objet reproductible à l’infini et à l’identique, en est un exemple. Tout dans notre éducation et dans nos références communes est fait pour nous faire oublier que ce ne sont que des simulacres : dans notre système de valeurs occidental mécanisé et industrialisé, la haute-fidélité (notion aujourd’hui assez désuète) prétend être la musique, le CD est la musique, ou désormais le fichier MP3 est la musique.
    Nous savons que les prestations des artistes sur scène sont très souvent comparées à leurs prestations sur disque, ces dernières faisant office de référence. Selon les idées les plus répandues, les imperfections de la scène ne sont en quelque sorte que tolérées que parce qu’il existe une référence prétendûment parfaite sur disque.
    Il y a donc une confusion généralisée entre le fruit de la création (la musique par exemple, mais c’est valable pour toute création) et sa reproduction.
    Quand j’écrivais “cela m’empêche d’oublier que ce n’est qu’une reproduction mécanique” je voulais dire que le bruit qui affecte la reproduction et la perturbe (un peu) m’impose de (re)prendre conscience du fait que ce n’est qu’une reproduction et pas la musique elle-même, et me force à l’accepter. Comme les traces de doigt sur une vitre nous imposent de prendre conscience de la présence de cette vitre entre nous et ce que nous regardons derrière elle.
    Est-ce plus clair ainsi?
    Je ne crois pas que tout ceci nous éloigne de la musique, au contraire. D’ailleurs, en ce qui me concerne, je ne vois pas comment je pourrais m’éloigner de la musique.

    Je n’ai pas lu les deux livres que vous mentionnez. J’ai d’ailleurs des piles de livres à lire… comme tout le monde… mais j’en lis tous les jours un peu. Je reçois volontiers des incitations sous la forme d’une ou deux phrases, ou d’un extrait éventuellement un peu plus long, pour me convaincre de franchir le pas. N’hésitez pas!

  6. théophane écrit :

    je lis votre commentaire avec un peu de retard… merci pour ces explications, qui me font penser au cas de la musique hindustani enregistrée et à cette palette de résultats suivant le contexte de l’enregistrement.
    je vais vous faire un petit résumé des livres, car il me semble que ca pourrait vraiment vous plaire.

  7. kerbacho écrit :

    Si je vous comprends bien, vous voulez dire que la musique indienne sonne différemment selon les enregistrements, est-ce exact?

    Je n’ai pas cette impression. Les enregistrements aussi bons ou mauvais soient-ils ne peuvent rien pour une mauvaise musique ou contre une mauvaise musique. Un film génial reste génial même vu à travers un trou de serrure, et inversement un mauvais film reste mauvais même projeté sur le meilleur écran du monde.

    A propos d’enregistrements j’ai été frappé hier à la relecture du livre de Savita Devi sur sa mère Siddeshwari Devi, par l’importance accordée aux enregistrements dans ce récit biographique (un tantinet hagiographique, mais néanmoins très intéressant).

  8. théophane écrit :

    non non.. je pensais à ces enregistrements « pirates » que je viens de découvrir et dont je ne saisissais pas l’importance et la beauté par rapport aux enregistrements studios avant de les connaitre.. c’est ce que j’appelle le « contexte »..
    ces enregistrements ont beau etre les plus immondes du point de vue de la qualité sonore (et je ne blamerai pas l’auditeur génial qui a eu l’idée d’enregistrer ces merveilles avec les moyens du bord)… ce sont aussi mes préférés, musicalement parlant, et de loin.
    comme si à l’abri des lignes éditoriales de l’institution, les musiciens étaient libres de tenter des choses nouvelles… ce n’est peut-etre qu’une impression.

    encore a propos d’enregistrement, j’ai en mémoire la phrase de neil sorrell (indian music in performance) qui explique que les musiciens ne réécoutent jamais leur performance…… ou alors ils le cachent, car « cela » ne se fait pas! ;)

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