Nous cinq

Il n’existe à ma connaissance que trois photos sur lesquelles mes parents apparaissent avec leurs trois enfants.

Les deux premières ont été faites le même jour au même endroit, sans doute vers 1963 (d’après la physionomie des protagonistes). Nous étions en visite chez le personnage dont le col amidonné indique qu’il était prêtre mais dont j’ignore à peu près tout, à commencer par son nom. Il n’existe que par ces deux photos et le souvenir ténu d’un épisode de la Seconde Guerre au cours duquel son destin* de soldat allemand a croisé celui de mon père.

Et celle-ci environ dix ans plus tard :

* Ce soldat de la Wehrmacht, blessé au visage devant la porte de la maison de mon père, avait été secouru par lui. Cet acte n’a rien d’extraordinaire en soi, si ce n’est le fait que dans sa maison, au péril de sa vie, mon père cachait concomitamment plusieurs réfractaires, dont son plus jeune frère, pour les aider à se soustraitre à l’enrôlement de force dans l’armée allemande (qui menait les jeunes lorrains droit au front russe).

One Response to “Nous cinq”

  1. débloque-notes » Blog Archive » Pendant d’oreille écrit :

    [...] Les circonstances : la visite rendue en famille vers 1962 ou 1963 à un soldat allemand blessé lors des combats de libération de 1945 et soigné par mon père. [...]

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