La haine de la musique

Nous entourons de linge une nudité sonore extrêmement blessée, infantile, qui reste sans expression au fond de nous.
Ces linges sont de trois sortes : les cantates, les sonates, les poèmes. Ce qui chante, ce qui sonne, ce qui parle.
A l’aide de ces linges, de même que nous cherchons à soustraire à l’oreille d’autrui la plupart des bruits de notre corps, nous soustrayons à notre propre oreille quelques sons et quelques gémissements plus anciens.

extrait de la _Haine de la musique_ de Pascal Quignard
reçu de JCV le 20-4-2002

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