Charlie Mariano : quiétude éternelle

Au retour d’une belle soirée chez des amis musiciens et poètes, au cours de laquelle nous avons pu nous immerger autour d’un piano dans la quiétude musicale de G. Kurtag, F. Mompou, J.-S. Bach et F. Liszt, je trouve dans mon courriel l’annonce bouleversante de la disparition de Charlie Mariano à l’âge de 86 ans.
Merci Théophane, de me faire part de cette triste nouvelle que j’ignorais encore : « Charlie Mariano est décédé le 16 juin, trois jours avant Ali Akbar Khan. Depuis février, son combat était devenu très pénible. Un très grand musicien dont j’ai aimé chacune des riches périodes musicales, des années 60 à nos jours. Son son très personnel et ses idées musicales vont beaucoup me manquer.
Nous en parlions il y a deux ans, à l’occasion de son concert à venir avec le KCP en avril 2007. J’ai pu écouter leur concert deux mois plus tard retransmis à la radio allemande, qui sonne différement désormais. De la même façon que « The Black Saint and the Sinner Lady » ne sonnera plus jamais pareil.
»

Charlie Mariano fait partie de ces quelques musiciens dont je me suis senti (moi aussi) très proche dès la première écoute. Pas de manoeuvres d’approche, aucune initiation, le décollage vertical. Il m’a fallu un certain temps avant de me rendre compte qu’une large part de ce que j’aimais tellement dans la musique de Mingus était à mettre au crédit de Charlie Mariano.
Pendant des années, une ou deux cassettes de Charlie Mariano, au sein du groupe Pork Pie ou dans ses collaborations avec Philip Catherine par exemple sur le LP September Man, ont fourni les hymnes de nos dimanches matins en famille.

Silence.


Charlie Mariano – juin 2007 – Espace Senghor – Bruxelles – avec KCP

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