Bande dessinée

L’ascension d’un escalier est extrêmement délicate pour le héros de bande dessinée puisque, en vertu du sens de lecture, il aura beau monter, il sera toujours plus bas sur la planche (ce qui fait de la bande dessinée le médium idéal pour adapter le Sysiphe de Camus (par exemple)). L’auteur pallie généralement à cette difficulté en recourant à de longues vignettes verticales placées sur le même niveau.
ex. Mc Cay.

En lisant ces mots un peu par hasard sur un site où je me suis égaré ce soir, je me suis souvenu du fait qu’à un moment de ma vie professionnelle j’étais devenu co-auteur de bande dessinée. Cette réflexion sur les difficultés propres à la narration en bandes dessinées m’a remis en mémoire les affres de la préparation de cette rubrique mensuelle du magazine Elex. Mais aussi les douces ondes de la satisfaction quand le dessinateur, Yvon Doffagne, trouvait l’astuce graphique pour faire passer le message.

One Response to “Bande dessinée”

  1. kerbacho écrit :

    En relisant la citation, je m’aperçois qu’il y est fait usage d’une forme incorrecte mais répandue du verbe « pallier », sans doute par contamination de la forme indirecte du verbe « remédier » (on remédie à un manque ou un défaut).
    Pallier est un verbe transitif direct : « on pallie un manque ». Je doute d’ailleurs qu’on puisse « pallier une difficulté ».

    D’après le Robert:
    • v. 1300; bas lat. palliare « couvrir d’un manteau » 
    1. Littér. Couvrir, dissimuler en présentant sous une apparence spécieuse. Þ 1. cacher, déguiser. « Pauline apporte tous ses soins à pallier les insuffisances et les défaillances d’Oscar, à les cacher aux yeux de tous » (André Gide).
    2. (XXe)  Mod. Atténuer faute de remède véritable; résoudre d’une manière provisoire. Les moyens de pallier la crise. — REM. La constr. pallier à est incorrecte et critiquée : « On pallie généralement au manque de matériel par des hommes » (Camus).

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