Aporie

«
Si l’expérience scientifique consiste à construire une route sûre (methodos) qui mène à la connaissance, la quête conduit au contraire à reconnaître que l’absence de voie (l’aporie) est le seule expérience offerte à l’homme.
»    Giorgio Agamben     ”Enfance et histoire” cité par Ant1

Le Robert définit l’aporie ainsi :
- Log. Difficulté d’ordre rationnel paraissant sans issue, contradiction insoluble. – Paradoxe (logique).

et dit ceci sur la méthode (première définition de l’article qui en compte quatre) :
- 1. Philos., sc. Marche, ensemble de démarches que suit l’esprit pour découvrir et démontrer la vérité (dans les sciences). – Logique. La méthode caractérise la recherche scientifique. Il n’y a pas de méthode rigoureuse pour inventer et découvrir. La perfection de la méthode cartésienne (- Exhaustion, cit.). Les quatre règles* de la méthode selon Descartes. Discours de la méthode, pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, de Descartes (1637).

La méthode et les procédés généraux de la pensée. Méthode analytique (- Analyse), synthétique (- Synthèse). Méthode déductive et syllogistique (- Habileté, cit. 4), inductive, objective (- Introspection, cit. 2). Méthode scolastique; dialectique. La méthode des idéologues (cit. 2). Méthode positive (- Esprit, cit. 47).
Ensemble des démarches élaborées et habituellement suivies (au sein d’une discipline donnée).
Les méthodes des mathématiciens (- Isoler, cit. 6). Méthode de l’algèbre, des approximations, des fluxions, du calcul des fonctions directes (- Équation, cit. 2). Méthode infinitésimale (cit. 1). Méthode expérimentale (cit. 1). Méthodes de recherche expérimentale de Stuart Mill (méthode de concordance, de différence, des résidus, des variations concomitantes). Les méthodes de la biologie (cit.). Les méthodes de l’histoire (cit. 7 et 16), de la psychologie…

One Response to “Aporie”

  1. Ant1 écrit :

    Notre amie pas toujours fiable, Wikipedia, nous dit : « ..l’éducateur veut maîtriser son enseignement mais son but est aussi que l’élève devienne autonome. Ces deux intentions coexistent et se concurrencent mais si l’une « l’emportait sur l’autre » (quel que soit d’ailleurs le sens qu’on puisse donner à ce terme) il n’y aurait plus d’éducation possible, ou plus le même type d’éducation — en tout cas d’après Jacques Derrida. Toutefois, les deux intentions ne coexistent plus si l’enseignant se positionne comme un médiateur. Dans ce cas, l’enseignant se situe entre le savoir et les élèves et son rôle est de rendre le savoir accessible aux élèves et ces derniers de savoir les impliquer dans l’apprentissage. »
    De mon côté, je pense à l’escalade, où à la sortie photographique, du type : combat de l’ennui. D’une manière différente, il faut chercher sa voie dans les deux cas en canalisant des forces. De toute évidence, l’exercice paye, et surtout payera ; mais il est des aspects dans l’effort qui resteront probablement toujours mystérieux, comme : les intuitions, les forces dont on ignore la provenance, la résilience. D’où viennent-elles ? Pourquoi nous nous les utilisons pas plus ? En avons-nous assez ? La source est-elle intarissable ? :-)

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