Suna no Onna

Vu ce soir un film japonais de 1964 : La femme des sables réalisé par Hiroshi Teshigahara, d’après un roman de Kôbô Abe, avec une musique remarquable de Toru Takemitsu.
Un film exceptionnel, trop peu cité à mon avis parmi les grands classiques. Je me demande bien pourquoi.

2 Responses to “Suna no Onna”

  1. vinz écrit :

    Trop peu cité ?
    Pour beaucoup de gens (dont moi même) c’est un des très grands films du cinéma japonais voir du cinéma tout court.
    En jetant un œil rapide au site Imdb on remarque des statistiques particulièrement hautes :
    Environ 40% des 1900 personnes qui ont voté lui on donné 10/10 !
    Je cite ici un commentaire d’un utilisateur :

    This classic film is one of the few to still live up to the name of « perfect film ». Everything in the film is perfectly controlled and at the same time so natural.

    Quoi qu’il en soit content de lire que tu as aimé la musique de Toru Takemitsu. René l’avais trouvée lourde et datée.

  2. kerbacho écrit :

    Je suis heureux de constater que les vrais connaisseurs (dont je ne suis pas) connaissent et apprécient.
    Il se trouve néanmoins qu’à mon âge, malgré un intérêt somme toute soutenu pour le cinéma depuis mon adolescence (on faisait quatre cents kilomètres pour aller à Paris rien que pour voir un film d’Eisenstein à la Cinémathèque), je n’avais jamais entendu parler de ce film ou alors pas assez bien pour que j’aie envie de le voir.
    Je suis toujours un peu malheureux de constater ce genre de déficiences dans la communication et le partage des belles choses, mais en même temps heureux de constater qu’il en reste tant à découvrir.
    Et surtout quand c’est dans la salle du petit centre culturel de Maasmechelen où j’ai découvert également par exemple le hiératique Raimund Hoghe (en 2006 puis une deuxième fois en mai 2007), les désopilants Jonathan Burrows et Matteo Gargion (en février 2007), ou l’excellentissime Solo for Francisco de Meg Stuart et Damaged Goods (en avril 2007). Mais ça ce n’est pas du cinéma.
    Autant de spectacles dont je n’ai pas pris le temps de parler ici alors qu’ils m’ont tous bouleversé. Je vais prendre le temps d’y revenir… un de ces soirs.

    Ceci dit, ce film n’est pas non plus pour moi le chef-d’oeuvre absolu comme l’affirme le commentaire que tu cites.
    On peut même le trouver lourdingue, notamment dans sa symbolique ringarde.
    On peut aussi le trouver misogyne dans sa manière de dépeindre la femme.
    Sans beaucoup se forcer, on peut lui trouver bien d’autres faiblesses aussi bien de forme que de fond (je serais curieux par exemple de savoir ce qu’en dit Godard).

    Je préfère me forcer, justement, à l’apprécier et à faire taire mes doutes.
    Je partage par exemple les réserves de René sur la musique, sa dramatisation excessive, le soulignement répété de l’image par des conflagrations sonores.
    Et pourtant je n’éprouve pas le besoin de m’en plaindre, parce qu’il y a au moins autant de bonnes choses réjouissantes que de moins bonnes que je préfère oublier.

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