Ptose

Le fait de voir en ligne cette photo pourtant familière me donne un regard nouveau. Je suis intrigué par exemple par les yeux « bridés » de ce garçonnet. Ses paupières lourdes, je les ai déjà vues quelque part. Dans mes archives je retrouve ces deux photos de ma grand-mère qui mettent fin à mon interrogation.

Curieusement, c’est le mot ptose qui me vient à l’esprit. Je connaissais ce mot par lequel on désigne en médecine la descente de viscères ou d’un organe à la suite d’un relâchement de leurs tissus de soutien, non pas que j’aie fait des études d’anatomie, mais on l’apprend en cours de grec. Or je l’ai lu très récemment, utilisé aussi à propos de paupières. Je ne sais plus dans quel livre ou article il en était question à propos de « paupières affaissées ».

Des paupières lourdes et des blondes aux « yeux bridés », il y en a d’autres dans la famille ! Il va falloir que je numérise la seule photo que je connaisse de Anna Siebert (1857-1928), la mère de mon grand-père maternel, elle aussi avait les paupières lourdes, et de tout petits yeux dont a d’ailleurs hérité son unique fils.

Frappante aussi est l’expression de Marguerite, son sourire ébauché, comme retenu, son port de tête incliné, le regard légèrement par en-dessous, autant de détails que l’on pourrait être tenté d’attribuer à la pose devant le photographe. Eh bien non, il suffit de regarder n’importe quelle photo de sa petite-fille Sabine pour y retrouver le même sourire, le même port de tête, le même regard.

Répondre

*