« I could throttle the last incompetent sound engineer with the power cable of the last loudspeaker »

Sanjay Subrahmanyan kutcheris.com
Sur son blog, le chanteur carnatique Sanjay Subrahmanyan témoigne en toute simplicité (comme d’habitude) de son expérience après un concert acoustique à Londres, dans une salle connue pour son excellente acoustique. Il conclut en écrivant :

Times have changed and we need to adapt. A similar concert happening in India is really unthinkable at the moment. The mikeless era also produced music which was significantly different from the modern day. There was difference in the aesthetic quality in the music of say a Vina Dhanammal who performed at primarily home and Chembai Vaidyanatha Bhagavatar who’s ringing voice had to be heard by a 1000 people. With the advent of mics music has also changed. Give me a Wigmore Hall and I can sing without mics for an hour or more but otherwise I live in an age of electricity, internet, instant communication and I need my mics as much as I need these. However detoxing at the Wigmore was really worth it especially when an Englishman came up to me and said « You gave us Bhava and we got Rasa!! »

Je recommande vivement la lecture intégrale de son billet, ainsi que le témoignage d’un auditeur (Bruno Kavanagh) de ce même concert (le point de vue du spectateur n’est-il pas, en fait, plus important que celui du musicien?), à qui j’emprunte d’ailleurs la citation parodiée du titre ci-dessus qui renvoie à Jean Meslier. Il faut lire aussi le cocasse récit de ses mésaventures hospitalières consécutives à une concert carnatique

Puissent des artistes éclairés et courageux comme Sanjay faire beaucoup d’émules. Y a de l’espoir, même s’il est ténu.

« Je voudrais, et ce sera le dernier et le plus ardent de mes souhaits, je voudrais que le dernier des rois fût étranglé avec les boyaux du dernier prêtre. »

« Il n’y a plus aucun bien à espérer, ni aucun mal à craindre après la mort. Profitez donc sagement du temps en vivant bien et en jouissant sobrement, paisiblement et joyeusement, si vous pouvez, des biens de la vie et des fruits de vos travaux, car c’est le meilleur parti que vous puissiez prendre, puisque la mort met fin à toute connaissance et à tout sentiment de bien ou de mal. »

Mémoire des pensées et sentiments de Jean Meslier − 1664-1729

One Response to “« I could throttle the last incompetent sound engineer with the power cable of the last loudspeaker »”

  1. Bernard écrit :

    Très intéressant. Merci !
    B.L.

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